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Étude sur le rôle des banques dans l'industrie cinématographique européenne

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- Le but de l'étude est de fournir une vue d'ensemble du paysage européen du financement bancaire dans le secteur cinématographique, avec un accent particulier sur les recommandations qui peuvent être proposées au Programme MEDIA, afin d'influencer les mesures que la Commission peut envisager pour accroître l'accès aux prêts bancaires par les sociétés de production.

Commanditée par le programme MEDIA et réalisée par le bureau de consultants en financement Peacefulfish, une étude sur le financement bancaire du cinéma européen vient d’être clôturée. Elle décrit le paysage européen du financement bancaire dans le secteur cinématographique et formule trois recommandations susceptibles d’accroître l’accès des sociétés de production aux prêts bancaires. Elle intègre également les conclusions d’une table ronde qui a réuni les banques et les institutions financières le 21 avril dernier à Londres.

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Du point de vue des banques, l’industrie du cinéma se distingue comme étant une industrie de prototypes financés par la vente de licences en amont, ce qui laisse peu d’actifs aux multiples petites sociétés de production ; le risque est donc perçu comme étant élevé et la marge très faible. Les demandes de financement sont axées sur les projets, dans une approche projet par projet, ce qui requiert un haut degré d’expertise et de spécialisation dans le chef des institutions bancaires. Dans de nombreux pays, le marché est très réduit du fait du faible volume de production. La crise financière a par ailleurs amené bon nombre d’institutions à réduire voire à clôturer leurs activités dans ce secteur.

L’étude distingue et décrit par le menu 5 types de services bancaires principaux :
- les prêts à court terme (escompte de contrats)
- les financements liés à des incitants fiscaux
- le gap financing (crédit pont pour le bouclage du financement)
- les prêts sociétés (fonds de roulement)
- les garanties bancaires

Les banques sont actives essentiellement dans les cinq grands pays de l’Union européenne où le marché est développé. Des activités bancaires sont également présentes dans les petits pays proposant des incitants fiscaux (Belgique, Hongrie, Luxembourg, Irlande). Dans les autres pays, le marché est généralement trop réduit.

Les banques constatent généralement chez les producteurs un manque de compréhension des aspects ventes et distribution du secteur cinématographique ; l’évaluation des contrats de vente et de distribution est considérée comme difficile et risquée ; les mécanismes fiscaux sont jugés complexes ; les investissements en capital dans les sociétés de production sont rares car elles manquent d’actifs. Le marché du financement de la production cinématographique est donc considéré comme un secteur de niche, et les institutions financières marquent peu d’intérêt pour une coopération transfrontalière sous la forme d’une syndication. L’essentiel du marché repose donc pour l’instant sur l’escompte des contrats (ventes, distribution, subsides) afin de générer du cashflow pour la production.

Peacefulfish formule dès lors 3 recommandations :

- mettre en place une formation des producteurs aux services bancaires : quelles sont les attentes, exigences, pratiques des banques ? comment mettre en valeur le potentiel commercial des projets ?
- soutenir la mise en place de fonds de garantie qui réduisent le risque des banques et donc le coût du crédit et créent en effet de levier important pour le financement de la production. MEDIA pourrait ainsi abonder le fonds de garantie français IFCIC pour garantir les prêts consentis à des coproductions européennes.
- Créer un réseau transfrontalier d’institutions financières et d’experts pour évaluer les projets, prélude à une « European Film Bank »…

L’étude propose en annexe un panorama des paysages de la production et du financement bancaires dans les 27 pays de l’Union européenne.

Voir détail de l'pdf étude

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