email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Étude sur la circulation des films européens dans les festivals

par 

- Diffuser les films en compétition lors de festival, dans des cinémas commerciaux, garantie aux films présentés d’être vu par un public plus vaste. Les projections dans des centres pour jeunes, des universités et des prisons font partie de cette même stratégie.

Dans leur diversité – de pays, de taille, et d’orientation de leur programmation – les Festivals de cinéma membres de (feu) la Coordination Européenne ont démontré leur pérennité : pour deux tiers d’entre eux, ils ont plus de 10 années d’existence, et plus de 15 années pour plus de la moitié.

Les moyens de présentation des films dont ils disposent sont logiquement corrélés à leur taille, en ce qui concerne le nombre total de salles de projection. On observe que 3 sur 4 d’entre eux – toutes catégories de taille confondues – sont parvenus à inclure des salles commerciales parmi celles où sont projetés leurs films, ce qui atteste l’existence d’un public potentiel au profil assez large.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Pour la moitié d’entre eux, les Festivals ont en outre des actions décentralisées de présentation de leurs films : centres culturels, maisons de la jeunesse, écoles, établissements universitaires, prisons, hôpitaux, communes rurales dépourvues de cinémas, cinebus …

Le public

L’audience totale des Festivals membres de la Coordination peut être évaluée à 5 400 000 entrées de spectateurs, dont 55 % d’entrée payantes.
Les plus grands Festivals enregistrent en moyenne environ 65 000 entrées, les moyens 20 000, les petits 10 000, à chacune de leurs éditions.

Cette audience continue à croître : en moyenne 19 % en 5 ans pour l’ensemble des Festivals actuellement adhérents.
En outre, avec l’augmentation importante du nombre de ses membres ces dernières années, l’audience globale des Festivals membres de la Coordination (dont quelques-uns créés depuis cette époque) a été multipliée par près de 2,5 depuis 1999, date d’une étude précédente centrée en partie sur les mêmes objectifs.

Les professionnels

Les visiteurs professionnels accrédités dans les Festivals sont près de 1 000 en moyenne dans les plus grands, plus de 300 dans les manifestations de taille intermédiaire, de 150 dans les plus petites.

Parmi eux figurent des journalistes en grand nombre (en moyenne, respectivement 200, 70 et 30) et des acteurs de la commercialisation des films – acheteurs, agents, exploitants de salles, diffuseurs … (en moyenne respectivement 40, 25 et 5).

Plus de 1 sur 3 des grands Festivals et 1 sur 3 des Festivals moyens organisent un marché officiel du film, permettant de visionner plusieurs centaines à plusieurs milliers de films. Les acheteurs et distributeurs potentiels qui y sont présents y sont en moyenne de l’ordre de 120 – de quelques dizaines à plusieurs centaines selon les lieux.

En extrapolant à l’ensemble de l’univers des adhérents de la Coordination, on peut estimer à 8 000 par an le nombre d’occasions de présence dans les Festivals européens d’acteurs directs de la commercialisation des films.

Il s’y ajoute les marchés « informels » que constituent les contacts organisés ou spontanés dans des Festivals non dotés de marchés officiels du film – contacts commerciaux supplémentaires dont le nombre peut être estimé à 2 000 environ.

Au total, les Festivals européens de cinéma donnent lieu à une dizaine de milliers de contacts concrets entre l’offre et la demande commerciales.

Les films

Les films présentés au public dans les Festivals sont en moyenne de 300 dans les grands, de 205 dans les moyens, et de 100 dans les petits – avec des écarts sensibles à l’intérieur d’une même catégorie de taille, dus notamment aux proportions variables de films longs et courts.

Globalement, ce sont près de 45 000 films de toutes natures qui y sont projetés chaque année – ou plus précisément 45 000 présences de films (une même œuvre pouvant être présentée dans plusieurs d’entre eux).

8 sur 10 des Festivals ont une proportion de films européens égale ou supérieur à 70 %.

La circulation des films européens

Le rôle joué par les Festivals dans la circulation des œuvres européennes peut être évalué par les réponses à la question de l’origine de la connaissance, par les responsables, des films qu’ils présentent dans le leur propre.

La source de connaissance que constituent les autres Festivals pèse pour la moitié ou près de la moitié des repérages des films des différentes catégories, dont un tiers directement à l’occasion des visites qui leur sont faites (15 visites en moyenne par an par les responsables des Festivals les plus importants, 12 par ceux des Festivals moyens, 7 par ceux des plus petits). Elle est considérée par la plupart comme très utile, voire « primordiale » ou « essentielle ».

Ce rôle peut être apprécié également par la « carrière » que connaissent les films après leur présentation dans un Festival : diffusion ultérieure dans d’autres Festivals pour les trois quarts des longs métrages de fiction, et pour 3 sur 5 environ des autres types de films ; carrière commerciale pour 1 sur 5 à 1 sur 3 selon les catégories de films de l’avis des responsables interrogés – qu’il s’agisse de diffusion en salles, à la télévision ou (de façon croissante) en édition DVD, etc.

Au-delà de la promotion et de la commercialisation « directe » auxquelles ils concourent, les dirigeants de Festivals soulignent le rôle qu’ils jouent dans une perspective d’avenir : « éducation à l’image » garante de l’existence du public et de la demande de demain, et par ailleurs rôle « d’incubation » de l’offre, en donnant à des réalisateurs jeunes ou inconnus une visibilité et une opportunité d’affirmation que le circuit purement commercial ne leur offre pas initialement.

Les attentes des festivals pour l’avenir

On relève notamment des attentes de développement et d’amélioration de l’information et de la communication par Internet, de renforcement des initiatives de programmations communes, de développement des échanges de personnel, et de celui d’échanges de vue et de concertation sur des sujets, des problèmes ou des évolutions auxquels les Festivals ont à faire face.

© OPTEM / Coordination européenne des festivals

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy