email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Geraldine Michelot • Producteur

"Incroyablement émouvant et intense"

par 

- Un scénario ambitieux, un sujet difficile et un enfant très jeune au cœur du film : itinéraire d'une production risquée et d’un pari réussi pour Les Films Pelléas

De Pierre Salvadori à Mia Hansen-Love, en passant par Serge Bozon, les frères Larrieu, Catherine Corsini ou encore Jean-Paul Civeyrac, Les Films Pelléas ont toujours privilégié un cinéma d’auteur de grande qualité. Un cap maintenu par la société fondée par Philippe Martin avec Versailles [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Geraldine Michelot
interview : Pierre Schoeller
fiche film
]
, le premier long métrage de Pierre Schoeller dont nous parle sa productrice Géraldine Michelot.

Cineuropa : pourquoi avez-vous décidé de produire Versailles ?
Géraldine Michelot : Un autre producteur de Pelléas m’a incité à lire le scénario : c’était très fort, incroyablement émouvant et intense. Je dois même dire que j’ai pleuré ce qui n’arrive quand même très rarement lors d’une lecture de scénario. Il y avait aussi une vraie ambition dramatique car le film embrasse presque dix ans de la vie d’un petit garçon. J’aimais également ce mélange de romanesque, presque un conte, et de réalisme. En même temps, l’histoire a un côté populaire. Ensuite, comme je ne connaissais pas Pierre Schoeller, il a fallu ensuite prendre le temps de s’apprivoiser et j’ai également regardé le téléfilm qu’il avait réalisé pour Arte.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le montage financier a-t-il été facile ?
Le financement s’est plutôt très bien passé car tout ce que nous avons eu l’a été avec un vrai désir de voir le film se faire de la part des partenaires qui nous soutenaient. Il y a eu l’avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC), les régions Centre et Ile-de-France, Canal +, Ciné Cinéma, les Sofica Banque Postale et Cinémage, sans oublier l’engagement très précieux des Films du Losange en distribution France et en ventes internationales. En revanche, malgré de bons espoirs, nous n’avons pas été appuyés par une chaîne hertzienne : le film est donc resté dans une économie assez fragile (budget de 2,6 M€) pour laquelle il faut veiller à tout en fabrication et où l’on fonctionne en risque. Il faut aussi mentionner l'université du cinéma Emergence, une expérience très profitable puisque Pierre, lauréat 2007, l’a fait quatre mois avant de tourner.

Un premier long, un sujet difficile, un enfant très jeune : le tournage présentait beaucoup d’inconnus
Toutes les peurs que nous pouvions avoir en amont ont été levées au fur et à mesure. Mais nous savions que nous nous mettions en danger. Un enfant de cet âge-là impliquait un tournage très long car il n’était autorisé à tourner (maquillage et attente inclus) que trois heures par jour. Cela avait une incidence sur le financement car il fallait quand même un budget minimum. Et il fallait obtenir l’autorisation de la DASS, ensuite que les parents de cet enfant ne nous lâchent pas en cours de tournage, sans oublier un coach spécial et un précepteur puisque les prises de vue se déroulaient presque entièrement en période scolaire. Il n’y avait pas non plus l’assurance que la relation entre Guillaume Depardieu et cet enfant génère une histoire merveilleuse, mais Guillaume a vraiment joué le jeu, l’a entouré, l’a aidé. Et si l’on ajoute que c’était un premier long avec un scénario ambitieux et assez dense, c’était un petit peu de la voltige

Après la bonne surprise d’une sélection au festival de Cannes, quels sont vos espoirs pour la sortie en salles ?
Pour ce type de film et dans le marché dans lequel nous sommes aujourd’hui, Cannes est une vraie chance de se distinguer en termes d’exposition. Versailles a un côté populaire et comme son accueil par le public est vraiment bon, je pense qu’une rencontre avec les spectateurs est possible. En tout cas, le film s’insère dans la ligne éditoriale de Pelléas qui privilégie un esprit et, au-delà des genres de films, un genre des réalisateurs comme nos deux projets en tournage cet été : Le père de mes enfants de Mia Hansen-Love et La famille Wolberg d’Axelle Ropert.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy