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Gregory Athanasiou • Producteur

“Une exception grecque”

par 

- Le producteur Gregory Athanasiou est une figure importante de l'industrie du cinéma grecque. Il a grandement contribué à renforcer son cinéma le plus innovant

Cineuropa : Votre collaboration avec Zentropa Entertainment pour le film de Costas Zapas est une nouveauté. Qu'est-ce que cela signifie pour vous, puisque cela fait longtemps que vous travaillez avec Zapas ?
Gregory Athanasiou : Dès Uncut Family, le tout premier film de Costas Zapas, qui a été projeté au Festival de Thessalonique 2004, des grandes sociétés de production et de ventes se sont intéressées à ce jeune réalisateur grec qui est parvenu, à travers sa conception nouvelle du cinéma, à donner un tour moderne à la tragédie grecque. En 2007, l'EFP (European Film Promotion) m'a invité à Cannes pour y présenter les projets de ma société (Minus Pictures). À l'époque, nous avions déjà commencé de travailler sur Minor Freedoms [+lire aussi :
critique
interview : Costas Zapas
interview : Gregory Athanasiou
fiche film
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et c'est alors que nous avons signé un accord de collaboration avec Zentropa Entertainment et Trust Film Sales, qui se dénomme à présent TrustNordisk. Il faut du temps pour que le succès arrive, particulièrement quand on produit des films d'art et d'essai.

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Minor Freedoms va bientôt être lancé à l'étranger, mais il a déjà été encensé par un bonne partie du monde du cinéma. Quel avenir espérez-vous pour ce film ?
Il n'a fait l'objet que d'une seule projection, au Festival international d'Athènes. La salle était pleine à craquer de spectateurs et de critiques – certains ont même dû rester debout sur le côté. Leur enthousiasme nous a vraiment touchés. Cette fois, nous avons la chance d'avoir le soutien de Zentropa Entertainment et TrustNordisk. En outre, Minor Freedoms a l'honneur d'être représenté sur le plan international par Denise Breton, un grande dame du cinéma mondial. Il y a aussi un groupe de cinéphiles qui suivent le travail de Costas Zapas. Je devrais problablement aussi mentionner la célèbre critique Michèle Levieux, qui a écrit un des articles les plus importants pour comprendre l'oeuvre de Costas Zapas (“Sur Costas Zapas, une exception grecque").

Que pensez-vous du fait qu'aucun des films de Zapas n'est encore sorti en Grèce malgré une distribution en Europe ?
J'ai toujours pensé que le public devait se faire à son travail, car il a vraiment sa propre identité, mais les choses sont en train de changer. Minor Freedoms va être distribué en Grèce par une des plus grandes sociétés de distribution du pays. Ses films précédents sortiront aussi. Nous travaillons à présent sur les contrats, donc je ne peux pas en dire plus.

Combien de temps a duré le tournage ? Quelles difficultés se sont présentées ?
Il a fallu à peu près dix-huit de travail intensif avant d'avoir la version finale. La production a été difficile, car nous devions ajuster les décors, en intérieur comme en extérieur dans les reliefs de la campagne grecque, à l'esthétique de Costas Zapas. Il a géré lui-même toutes ces activités tout en dirigeant les répétitions. Le plus difficile pour un producteur de cinéma d'art et d'essai, c'est d'arriver à ses objectifs sans trahir la vision du réalisateur. C'est encore plus dur dans un petit pays comme la Grèce, où il y a très peu d'éducation au cinéma et où les méthodes, faciles, de la télévision influencent aussi le cinéma à tous les stades de la production. Cependant, nous y sommes arrivés grâce au perfectionnisme de Costas Zapas, à notre équipe petite mais dévouée et à mon éducation allemande.

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