email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Philippe Desandre • Distributeur

Le bon équilibre entre enthousiasme et réalisme

par 

- Rencontre avec le directeur de la distribution de StudioCanal qui lance Il Divo le 31 décembre dans les salles françaises

Cineuropa : Comment Il Divo [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Nicola Giuliano
interview : Paolo Sorrentino
interview : Philippe Desandre
fiche film
]
est-il arrivé sur votre line-up ?

Philippe Desandre : Nous l’avons pris bien avant qu’il ne gagne son prix à Cannes qui a été la cerise sur le gâteau. Le film faisait partie des accords que nous avons avec la société de production Babe Films. Mais ce n’est pas la première fois que StudioCanal distribue des films italiens. L’année dernière, nous avons sorti Mon frère est fils unique [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Daniele Luchetti
interview : Riccardo Tozzi
fiche film
]
de Daniele Luchetti et nous suivions depuis un moment Paolo Sorrentino qui a un univers, une patte et une signature très personnels.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Quelle est votre stratégie de lancement du film en France ?
Depuis la présentation du film à Cannes, nous l’avons beaucoup montré dans différents festivals et manifestations. Nous trouvons le film formidable et nous sommes très enthousiastes tout en étant réalistes sur son potentiel commercial. En France, l’histoire de Giulio Andreotti n’évoque pas grand-chose et nous en sommes conscients. Au départ, nous avions prévu de sortir le film sur 50 copies, mais nous en sommes aujourd’hui (début décembre) à 60 copies car nous avons une demande des exploitants. Nous faisons très attention à la manière dont nous sortons les films et dans quels cinémas. On ne peut pas sortir Il divo dans un multiplexe comme on sort Coco de Gad Elmaleh ou Les Ch’tis [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
. Cela demande une expertise de mise en place. Il Divo va avoir une sortie sublime avec de très, très bonnes salles et c’est ce qu’il faut pour le film. Nous avons aussi un très bon retour, une vraie curiosité de la presse qui sera formidable au moment de la sortie. Paolo Sorrentino est venu à Paris la semaine dernière et a travaillé comme les grands réalisateurs américains quand ils viennent faire des « press junkets » avec un agenda monstrueux. Cela va se traduire par beaucoup de visibilité. Cette année, avec Gomorra [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Domenico Procacci
interview : Jean Labadie
interview : Matteo Garrone
fiche film
]
, il y a déjà eu un véritable phénomène en France en termes d’entrées et nous surfons un peu sur cette vague du renouveau.

StudioCanal a recentré récemment sa politique de distribution
Nous sommes très sélectifs. Jusqu‘à il y a deux ans, StudioCanal distribuait 30 films par an. En 2008, nous en aurons distribué 16 et à priori nous sommes sur la même tendance pour 2009. Nous faisons très attention au nombre de films que nous sortons car nous voulons leur assurer le meilleur travail. Il faut trouver le bon équilibre entre le nombre de films et la réalité économique. Mais cela ne nous empêche pas d’avoir des coups de cœur comme pour Il Divo.

Pensez-vous que le renouveau actuel du cinéma italien va s’ancrer dans le temps dans les salles françaises ?
Il est difficile de faire émerger le cinéma italien en France même si certains distributeurs comme Jean Labadie font un travail remarquable. C’est étrange. Il y a peut-être un manque de curiosité de la part du public français. Car ce n’est pas un manque de moyens ; désormais la presse française est en général favorable aux films italiens. Il y a des talents incroyables, des acteurs extraordinaires avec une jeune génération magnifique (Riccardo Scarmacio, Kim Rossi Stuart…), mais le nombre de fenêtres de sorties n’est pas extensible sur un marché français très compétitif où quasiment 600 films sortent chaque année.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy