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Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier • Réalisateurs

"Nous aimons maîtriser chaque détail"

par 

- Le jeune réalisateur Benjamin Renner s’est associé à Vincent Patar et Stéphane Aubier pour réaliser l’adaptation d'Ernest et Célestine. Rencontre à Cannes avec le trio.

Le jeune réalisateur français Benjamin Renner s’est associé aux Belges Vincent Patar et Stéphane Aubier (Panique au Village [+lire aussi :
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) pour réaliser l’adaptation des livres pour enfant Ernest et Célestine [+lire aussi :
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. Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs du 65ème Festival de Cannes où Cineuropa a rencontré les trois auteurs.

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Cineuropa : Avez-vous dû chercher un ton s'adressant autant aux enfants qu'aux adultes ?
Stéphane Aubier : Tout est venu assez naturellement à la lecture du scénario de Daniel Pennac. Nous nous sommes investis dans un travail qui nous ferait avant tout rigoler Vincent, Benjamin et moi dans les limites de l'esprit des livres originaux et du respect du scénariste, mais sans vraiment se poser la question de savoir à qui le film était destiné.

Gabrielle Vincent, auteur des livres pour enfants, Daniel Pennac scénariste et vous trois, avez tous exercé une influence sur l'histoire. Comment avez-vous concilié ces différents apports ?
Vincent Patar : Il y avait des choses dans le scénario qui étaient très bien écrites, mais difficilement transposables en animation si nous voulions rester dynamiques. Il a fallu adapter, modifier, réécrire...

Benjamin Renner : Daniel Pennac nous a confié son scénario avec une carte blanche pour le matérialiser, mais sans adaptation, nous aurions perdu certaines de ses intentions. Si l'on prend la scène du cambriolage telle qu’elle est écrite dans le scénario, c'est une longue séquence de type Mission Impossible qui aurait été une parenthèse trop lourde dans le ton général du film. Nous en avons fait autre chose en ne montrant que l'extérieur du bâtiment et des ombres en mouvement derrière les fenêtres de façon à conserver l'idée sans altérer le rythme général.

Stéphane Aubier : Une grosse pression venait du fait que Gabrielle Vincent a toujours été contre l'adaptation de ses livres et ce, jusqu’à sa mort. Les propositions ne lui plaisaient pas. Pour nous et pour la production, il était donc très important de respecter l'esprit des livres en nous démarquant de ces tentatives infructueuses. Il y avait une vraie passion de toute l'équipe pour l'œuvre de Gabrielle Vincent et notre film a toujours été conçu comme un hommage à son travail.

Comment avez-vous travaillé sur le mouvement ?
Benjamin Renner : Dés le début du projet, j'ai commencé par réaliser de petites animations en flash que j'ai ensuite envoyées au producteur. C'était très rudimentaire, mais l'approche des postures d’Ernest et de Célestine étaient déjà celles du film. Tout a été affiné par la suite, mais pas trop, pour conserver un côté très spontané sur lequel tout le monde s’est entendu.

Pour aider Benjamin, Vincent et Stéphane sont entrés dans le projet forts d'une expérience dans l'animation qui ne correspond pourtant pas à la technique utilisée dans le film...
Vincent Patar : Cela faisait dix ans que nous jouions avec nos petites figurines animées en stop motion pour Panique au village et l'idée de revenir à une technique d'animation traditionnelle nous a plu tout de suite.

Stéphane Aubier : Nous n'avions jamais fait d'animation flash et c'est encore différent du dessin animé à l'ancienne que nous avions pratiqué dans nos courts-métrages. Au final, tout le monde a beaucoup appris sur Ernest et Célestine.

Pourquoi restez-vous dans l'animation sans même envisager le live action ?
Vincent Patar : Le stop motion se rapproche plutôt de la réalisation live action. Vous pouvez placer la caméra, changer l'angle si celui du storyboard ne vous convient pas comme cela nous arrivait tout le temps sur Panique au village où les maquettes s'apparentent à de véritables plateaux.

Stéphane Aubier : Il faut dire que lorsque nous avons une idée, elle est naturellement associée à une forme d’animation. Je ne vois pas d’autre façon de la traduire et je suis conscient que c’est un métier à part, différent de celui du réalisateur de prises de vues réelles qui a plus de chance de perdre le contrôle de son film. Nous, nous aimons maîtriser chaque détail.

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