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Michael Noer • Réalisateur

"Apparemment, le crime est un aimant pour moi, mais je ne suis pas le seul dans ce cas"

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- Le réalisateur danois Michael Noer parle du film primé La Chambre d'en face, avec Ghita Nørby et Sven Wollter, qui se déroule dans une maison de retraite.

Michael Noer  • Réalisateur

Si le titre original de La Chambre d'en face [+lire aussi :
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, Key House Mirror (litt. "clef maison miroir") ne vous dit rien, c'est que vous n'avez jamais été traité pour une maladie psychiatrique ou pour sénilité, car ces mots font partie d'un test de mémoire qui est utilisé notamment dans les maisons de retraite danoises.

Le troisième long-métrage de Michael Noer (après deux films sur de jeunes criminels : R [+lire aussi :
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, un titre co-réalisé avec Tobias Lindholm qui se passe dans une prison, et Northwest [+lire aussi :
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, dont le décor sont les quartiers de Copenhague) est une comédie romantique doublée d'un récit d'éducation dont les protagonistes sont d'âge mûr. Ils sont interprétés par la grande dame du cinéma et du théâtre danois, Ghita Nørby, et par l'acteur suédois Sven Wollter. Lily (Nørby) et Max (Jens Brenaa) sont mariés depuis plus de 50 ans. Depuis que Max a eu une attaque, ils vivent dans une maison de retraite où Max peut bénéficier de soins professionnels. Pour lui, Lily a mis ses propres besoins de côté, mais les distractions et l'intimité lui manquent. Quand Erik le pilote (Wollter) s'installe dans la chambre d'à-côté, Lily est tout de suite charmée par sa personnalité et sa passion pour la vie, mais ni sa famille, ni les autres pensionnaires ne l'apprécient beaucoup. Incomprise par sa famille et prisonnière de sa vie avec Max, elle décide de se battre pour échapper aux barreaux de sa prison invisible et revendiquer sa liberté.

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Key House Mirror, produit par Tomas Radoor et René Ezra pour Nordisk Film Production, a déjà été invité à 13 festivals internationaux. Il a notamment remporté le Prix KNF de la critique hollandaise au Festival de Rotterdam et le Prix de la meilleure actrice européenne décerné par les critiques italiens au Festival du cinéma européen de Lecce.

Cineuropa : Lors de notre dernier entretien, vous avez dit que votre prochain film "serait d'un tout autre genre" et que quand vous l'annonceriez, "la plupart des gens secoueraient la tête en disant que c'est impossible". Comment vous êtes-vous retrouvé dans une maison de retraite ?
Michael Noer : Ma grand-mère avait toujours peur de finir en maison de retraite comme son mari, alors je lui ai écrit un mot disant : "Je te promets que tu ne finiras jamais en maison de retraite". Elle le gardait toujours à côté du téléphone. Mon grand-père avait dû y aller parce qu'il avait fait une attaque, quand j'avais huit ans. Je répétais toujours à ma grand-mère de lire le mot. Et maintenant, elle est en maison de retraite. Alors j'ai décidé de faire un film sur la vie des pensionnaires comme elle.

Et c'est ainsi que vous êtes passé des jeunes criminels aux retraités.
À bien des égards, Key House Mirror ressemble à R  : une maison de retraite n'est pas une prison, certes, mais pour l'héroïne, Lily, c'en est devenu une, et c'est ainsi qu'elle décide de prendre congé et de rêver un peu.

Votre intention de départ était-elle de raconter une histoire d'amour entre personnes âgées ?
Mes recherches m'y ont amené, ainsi que Nørby (la vie n'est pas finie tant qu'elle n'est pas finie). Le film est devenu beaucoup plus léger que ce que j'aurais pensé, mais c'est bien qu'il soit lumineux et pas sombre – on sait tous parfaitement qu'on va mourir.

Comment avez-vous choisi vos acteurs ?
J'avais Nørby en tête pour le rôle principal, personne d'autre. Quant à Wollter, je pense que c'est le meilleur acteur de Scandinavie pour ce qui est d'interpréter, justement, ce genre de charmeur vulnérable, et c'était essentiel dans un film sur l'amour et le courage. Erik a vécu tellement de choses (c'est du moins ce qu'il pense) alors que Lily non, de sorte que c'est très différent pour chacun d'eux, d'être en maison de retraite : pour lui, c'est comme un hôtel, pour elle, c'est une prison.

Vous avez réuni des acteurs professionnels et de vrais pensionnaires et employés en maison de retraite. Est-ce que cela vous a aidé pour que le récit soit authentique ?
Ça aide toujours d'écouter le réel, d'avoir les faits des gens qui travaillent sur place ou des pensionnaires, mais en même temps, il est important d'écouter les acteurs et de se laisser inspirer par leurs idées et leurs sentiments.

Comment sera votre prochain film ?
J'ai besoin d'avoir de nouveau du sang sur les mains. Apparemment, le crime est un aimant pour moi, mais  je ne suis pas le seul dans ce cas. 

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(Traduit de l'anglais)

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