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L'Europe et l'Amérique latine se sont réunies aux rencontres EFAD / CACI du Cinélatino

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- Neuf pays latinos et huit pays européens étaient représentés à l’événement, qui a eu lieu du 15 au 16 mars à Toulouse durant le festival de cinéma

L'Europe et l'Amérique latine se sont réunies aux rencontres EFAD / CACI du Cinélatino

Les dirigeants des instituts du cinéma d'Europe et d'Amérique latine se sont réunis les 15 et 16 mars à Toulouse durant le festival de cinéma Cinélatino (lire la news). Cette initiative placée sous le haut patronage de l’UNESCO était conjointement organisée par l’ARCALT (association organisatrice de Cinélatino) et le CNC. Neuf pays latinos et huit pays européens étaient représentés. Des experts européens étaient également invités à faire part de leurs analyses. Les rencontres ont débuté le 15 mars par un état des lieux et des attentes en Amérique latine et en Europe. Elles se sont poursuivies avec quatre tables rondes dont la première était consacrée aux coproductions entre l’Europe et l’Amérique latine et à leur diffusion. Les deux suivantes avaient pour thème commun le numérique, décliné autour de deux questions : "comment assurer la diversité dans un environnement mondial libre échangiste ?" et "un besoin de nouveau modèles de diffusion ?" La dernière table ronde s’intéressait aux nouvelles approches de l’éducation à l’image.

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Pour clôturer ces rencontres, la présentation des conclusions a été faite à la presse et au public le mercredi 16 mars en présence de Francis Saint-Dizier (président de l’ARCALT), Christophe Tardieu (directeur général du CNC), Peter Dinges (président des EFAD), Manuel Rangel (président de la CACI), Elena Vilardelle (secrétaire technique du programme Ibermedia), Helly Aylett (artiste et vice-présidente pour la diversité culturelle au niveau européen). Il en résulte de part et d’autres des interlocuteurs la satisfaction d’avoir disposer d’un échange respectueux, passionné et de qualité sur des questions dont les enjeux économiques sont étroitement liés aux politiques culturelles nationales. En introduction, Francis Saint-Dizier a mis en valeur la nécessité de "relever le défi de l'exercice concret de la diversité culturelle face à un marché dominant qui ne se trouve ni en Europe ni en Amérique latine." Ce qui sous-entendait une solidarité des pays d’Europe et d’Amérique face aux situations quasi hégémoniques de l’industrie du cinéma nord-américain distribué de façon massive dans ces différents pays. Face à cela, la collaboration bicontinentale est nécessaire, permettant notamment de soutenir la diffusion des cinémas d'Amérique latine en Europe et réciproquement. Pour y parvenir, il faut "militer ensemble auprès de la Commission européenne pour relancer une initiative à l’image de l’ex-programme MEDIA MUNDUS (arrêté en 2014), qui favorisait la coopération entre les deux continents" comme le précise le communiqué de presse final. Les modes de diffusion étaient au cœur des débats notamment au sujet du développement des plates-formes VoD, dont la programmation doit suivre les mêmes politiques de diversité culturelle que la salle de cinéma. Chaque pays doit également pouvoir contraindre législativement les espaces de diffusion sur Internet à respecter les droits d'auteur ainsi que le principe de la territorialité des droits, qui est au cœur du financement et de la circulation des œuvres. 

Est également apparue la nécessité de la régulation, présentée avec conviction dans la synthèse de Manuel Rangel : "De la perspective de l'Amérique latine, je souhaite dire que ne pas réguler l'industrie du cinéma numérique conduit à créer un unique marché." Les coproductions bilatérales ont été mises en avant car, toujours pour Manuel Rangel "disposer d'une coproduction internationale facilite la diffusion du film de chacun de ces pays".

Pour finir sur un exemple de réalisation encourageante, Elena Vilardelle a présenté l’initiative d’Ibermedia TV qui consiste à diffuser chaque semaine durant un an un catalogue de 52 films ibéro-américains d’auteur sur les chaînes nationales de télévision ibéro-américaine touchant ainsi près de 300 millions de téléspectateurs.

Ces rencontres EFAD / CACI doivent se poursuivre au rythme de deux rendez-vous annuel. Lire le texte des conclusions du CNC (en anglais) ici.

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