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Emmanuel Agneray

Producer on the Move 2009 - France

par 

- Producer on the Move 2009 Jaffa - Sortie en France le 10 juin

Révélée avec son premier long métrage, Mon trésor de Keren Yedaya (Caméra d’Or et Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes en 2004), la société Bizibi Productions compte désormais quatre longs à son actif.

Cineuropa : Quelles ont été les principales étapes de votre parcours ?
Emmanuel Agneray : J’ai fondé Bizibi après quelques années dans la distribution chez Polygram et Ciby. J’ai ensuite rencontré Jérôme Bleitrach qui sortait de La fémis Production et d’expériences d’assistant notamment chez Agat Films. Nous nous sommes associés et avons démarré sur un modèle de recherche de talents via le court-métrage, le but étant d’amener ces réalisateurs vers le long.

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Votre production est très ouverte sur les cinéastes internationaux
Notre spécificité est de travailler à 50–50 avec des réalisateurs français et des étrangers. Le talent n’a pas de frontières. Et le performant système français permet de produire des cinéastes étrangers en bénéficiant de certains de ses encadrements juridiques. Un peu par hasard au début, nous nous sommes retrouvés à travailler avec des réalisateurs du Moyen-Orient comme Keren Yedaya en Israël et Hany Tamba au Liban. Et quand on commence à travailler avec un cinéaste d’une région et que cela se passe bien, on en rencontre forcément d’autres.

Le succès de Mon trésor a-t-il été déterminant ?
Il a été fondamental. C’était notre premier long et cela nous a permis d’être regardé d’un autre œil par les intervenants et les financiers du système. Cela venait aussi valider notre méthode puisque nous avions produit auparavant un court métrage de Keren Yedaya. Nous produisons encore de 2 à 4 courts par an. Nous ne gagnons pas d’argent avec, nous essayons de ne pas en perdre, mais c’est un investissement sur l’avenir. Nous avons notamment produit récemment un court du Hongrois Balint Kenyeres.

Comment avez-vous financé votre nouvelle production : Jaffa de Keren Yedaya ?
C’est une coproduction majoritaire française avec Israël et l’Allemagne, coproduite par Arte France Cinéma, préacheté par Canal (qui d’ailleurs nous a suivi sur nos quatre longs métrages) et avec un minimum garanti de Rezo pour la distribution salles et les ventes internationales. Ce n’est pas un gros budget (autour de 2 M€) et cela a été relativement facile : le scénario a séduit et il y avait un vrai désir d’aller sur le nouveau film de Keren Yedaya. Nous avons reconduit le partenariat avec les Israéliens de Transfax qui nous ont présenté le troisième partenaire dont nous avions besoin : la société allemande Rohfilm qui a apporté deux fonds (Medienboard Berlin-Brandenburg et Mitteldeutsche Medienförderung).

Quelle est votre stratégie de développement ?
Il faut s’engager sur des projets dont on sait qu’on pourra les maîtriser. Pour des sociétés de notre taille, perdre de l’argent sur un film peut très vite signifier la faillite. Nous sommes donc extrêmement prudents. Nous avons eu la chance pour nos trois derniers longs d’être coproduit deux fois par Arte et une fois par France 3, mais notre premier long (Mon trésor) avait été monté sans TV hertzienne pour un budget de 700 000 euros. Nous essayons de rester dans des budgets pour lesquels nous savons que les partenaires financiers nous font confiance : aujourd’hui entre 1,5 et 4 M€. Mais à terme, notre objectif est de varier les budgets avec une ligne éditoriale fondée sur la diversité, des comédies populaires aux films de genre en passant par les œuvres intimistes.

Quels sont vos autres projets en cours ?
Nous allons faire entrer en production Le carrosse et la citrouille de Natacha Samuel et Mondapart de Jeanne Biras. Nous développons aussi Man Ray de Temistocles Lopez pour lequel nous sommes en recherche de financement.

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