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Mona Achache • Réalisatrice

Le Hérisson : “Mon conte de fée moderne”

par 

Née en 1981, la réalisatrice française a réussi ses débuts dans le long métrage avec Le Hérisson [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, adaptation du roman à succès L’élégance du hérisson. Le film a séduit 840 000 spectateurs en France et a déjà été distribué en Europe en Espagne, Italie, Allemagne, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Autriche et Grèce. Il est Sélectionné au Festival de Karlovy Vary 2010 dans le cadre du Variety Critic's Choice organisé avec l'European Film Promotion.

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Cineuropa : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’adapter au cinéma le roman de Muriel Barbery ?
Mona Achache : Les trois personnages assez hors normes, leur originalité, l’improbabilité de leur rencontre et la poésie qui se dégageait de cette histoire. Ce qui m’a plu dans le livre et que j’ai vraiment voulu conserver, c’est le côté un peu conte de fées moderne, avec une part de réalisme, mais aussi cet onirisme très présent dans le roman.

Quels ont été les principaux partis pris de votre transposition ?
La principale transformation a été le journal de bord que tient Paloma dans le livre. La poésie des mots qu’elle écrit est devenue dans le film sa manière de dessiner et de filmer avec une caméra. Et pour faire exister la dimension poétique et onirique du roman, il fallait un décor particulier. J’ai pensé à l’architecture Art Nouveau, un peu intemporelle, énigmatique, envoûtante. Mais si les façades extérieures sont très spectaculaires, l’intérieur ne l’est pas du tout. Et ma productrice a accepté que l’on réinvente un immeuble en studio.

Au-delà de la chevronnée Josiane Balasko, étiez-vous inquiète à la perspective de diriger une enfant de 11 ans et un acteur ne parlant que japonais ?
Pour Togo Igawa, cela n’a pas été facile car il a tout appris phonétiquement et on ne pouvait pas improviser. Mais sa prononciation participe au mystère du personnage. Concernant Garance Le Guillermic, j’ai toujours travaillé avec des enfants dans mes courts métrages et ce n’est pas plus difficile que de diriger un adulte : c’est différent mais passionnant. Quant à Josiane Balasko, dès que j’ai lu le livre, j’ai pensé à elle.

Quelle rôle a joué votre productrice Anne-Dominique Toussaint ?
Je lui avait fait lire un scénario qu’elle avait refusé, le trouvant trop sombre. Mais elle avait vu mes courts métrages et m’avait dit que cela l’intéresserait qu’on travaille ensemble. Quand je l’ai rappelé deux ans plus tard, elle m’a encouragé à trouver une histoire à adapter. C’est extrêmement rare de trouver une productrice qui tienne parole et qui parie sur de jeunes réalisateurs comme elle l’a fait aussi avec Riad Sattouf et Nadine Labaki. C’est mon conte de fée moderne à moi.

Quels sont vos goûts cinématographiques ?
J’admire Jane Campion qui réussit d’un film à l’autre à trouver des univers très différents autour de portraits de femmes magnifiques. A travers mes deux enfants, il y a aussi tout un cinéma que j’adore et qui m’a " influencé". Car ce qu’on voit quand on est enfant et que je revois maintenant avec les miens, comme Le ballon rouge, Le roi et l’oiseau, Le magicien d’Oz, ce sont peut-être les images cinématographiques les plus marquantes.

Quel est votre prochain projet ?
Je travaille en parallèle sur deux scénarios. Je porte le premier depuis de nombreuses années : l’histoire de trois femmes (une fille, sa mère et sa grande mère). Le second est une comédie sentimentale, une grande histoire d’amitié entre un homme et une femme.

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