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Ivan Cotroneo • Réalisateur

Portrait de famille à la kryptonite

par 

- "Kryptonite!, c'est mon regard d'enfant des années 1970 à Naples", explique le réalisateur Ivan Cotroneo

"Kryptonite! [+lire aussi :
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interview : Ivan Cotroneo
fiche film
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c'est mon regard d'enfant des années 1970 à Naples", explique le réalisateur Ivan Cotroneo. À l'époque, "il n'y avait pas de richesse, de signes extérieurs de statut social et de différences de classe, et il y avait de la joie, on était plus libre...", poursuit-il.
Son film, tiré d'un roman composé par lui et produit par Indigo Film en collaboration avec Rai Cinema, est sorti sur 130 écrans transalpins le 4 novembre, distribué par Lucky Red, quelques jours après sa présentation en compétition au Festival de Rome.

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Cineuropa : Dans quel mesure le livre et le film sont-ils autobiographiques ?
Ivan Cotroneo : Le monde du jeune héros, Peppino, est très proche de celui dans lequel j'ai grandi. Il s'agit d'un univers extravagant, fascinant et plein de mystères. J'avais de jeunes oncles et tantes et j'ai vécu des aventures borderline... J'ai appris que dans la vie, on n'est jamais seul, en bien ou en mal. Il y avait toujours quelqu'un derrière la porte, prêt à aider.

La ville et l'époque elles-mêmes font partie des personnages principaux du film.
Je voulais raconter, sans nostalgie ni dérive pop, cette époque où on était davantage capable de s'indigner, même les femmes, qui se rebellaient alors contre le fait qu'on ne les juge qu'à l'aune des canons esthétiques. Le film est une comédie humaine où l'on rit, où l'on s'émeut et où des événements tristes surviennent, mais qui sont toujours observés avec un regard ironique. J'ai trouvé un équilibre entre la Naples des journaux et la Naples de mes souvenirs d'enfant. C'est une Naples où l'on affronte la vie avec ironie.

Vous accordez une attention toute particulière à la situation des femmes.
En plus de produire un récit de formation, je voulais composer une réflexion sur trois générations de femmes, avec leurs différents parcours sentimentaux et affectifs.
J'ai co-écrit le film avec deux scénaristes de sexe féminin, Monica Rametta et Ludovica Rampoldi, et un de nos objectifs était de décrire des personnages de femmes crédibles et attachants en imaginant dans quels guêpiers familiaux elles pourraient se trouver.

Comment êtes-vous passé de l'écriture à la réalisation ?
Après que les producteurs, Francesca Cima et Nicola Giuliano, aient acheté les droits du livre, nous nous sommes mis à travailler ensemble sur l'adaptation. Comme je ne cessais de dire ce que j'espérais du réalisateur hypothétique auquel on allait confier le film, ils m'ont dit : "Et pourquoi tu ne le tournes pas ?".

Le cousin Gennaro/Superman, qui même dans cette société souriante ne trouve pas sa place, tient pour Peppino un symbolique discours sur l'importance de s'accepter et d'assumer ses différences. Cela semble un élément important du film.
C'est lui qui véhicule le sens profond du film, qui est l'accès de Peppino au monde fantastique. Il était important que le film s'achève sur ce discours. L'idée nous plaisait et nous faisait peur à la fois, parce que c'est la dernière chose qui reste du film. Gennaro parle de l'importance d'être différent, mais aussi de la difficulté qu'il y a à l'être, et il dit ceci à un enfant qui ne veut pas être différent. La recherche du bonheur n'est pas chose facile et passe par la douleur, les rêves brisés et les remords. Quand le héros se dit prêt, il est conscient de ces difficultés.

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