12/12/2011 - Uli Aselmann a évoqué pour German Films Quarterly la société de production die film gmbh qu'il a fondée en 1997

“Dès le début, je voulais faire des films pour le cinéma", se souvient Uli Aselmann en revenant sur la création en 1997 de sa société, la maison de production munichoise die film gmbh. "Avec le temps, la société s'est concentrée sur le cinéma et sur les téléfilms".

Aselmann, réaliste, sait que les sociétés de production de la taille de die film gmbh "ne se verront pas, dans un futur proche, commander de séries par les chaînes de télévision, parce que ces dernières pensent que nous n'avons pas assez de fonds de côté pour couvrir le risque d'une production à 10 millions d'euros. Alors, il m'a semblé logique de nous concentrer". Cependant, le producteur a pu suivre ses ambitions dans le domaine du documentaire après être devenu un gros actionnaire de la société munichoise Tangram International, qui produit des documentaires pour le cinéma et la télévision.

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Aselmann a en outre un pied ailleurs en Allemagne, grâce à l'établissement d'a.pictures film & tv.production.gmbh à Hambourg et cut.it film- und postproductions gmbh à Stuttgart.
“Il était pour moi logique d'avoir une société à Hambourg parce que c'est ma ville d'origine, explique-t-il. Nos longs métrages et téléfilms sont souvent réalisés en coproduction avec ma société hambourgeoise. La boîte montée à Stuttgart m'est utile pour entretenir des liens avec SWR et la région de la Hesse".

Au fil du temps, Aselmann a établi des relations de long terme avec certains réalisateurs. On peut citer Ralf Huettner, avec lequel il est en train de développer le quatrième volet de la populaire comédie Cologne’s Finest, et Hans Steinbichler - Promising the Moon, troisième film de lui qu'il produit, est sorti cette année.
En même temps, Aselmann souligne qu'il a envie de consacrer plus d'attention aux talents émergents. Il a commencé cet été en servant de coproducteur à la jeune société Kaissar Film, qui siège elle aussi à Munich, pour le film 3 Stunden de Boris Kunz, un film de fin d'études réalisé pour l'Université de télévision et de cinéma du chef lieu bavarois.

Diriger quatre maisons de production semble une activité à plein temps, mais Aselmann trouve le temps d'être actif sur le plan politique et de faire du lobbying pour les producteurs de cinéma et télévision.
“Réunir les associations de producteurs sous le chapeau de l'Alliance des producteurs allemands a demandé beaucoup de temps et d'énergie", reconnaît-il, mais l'enthousiasme avec lequel il gère ses responsabilités de directeur de la section cinéma et de président du conseil d'administration de l'Alliance reste entier. Aselmann est par surcroît membre du presidium du FFA (organisme de régulation du cinéma allemand) depuis 2009.

“L'Alliance des producteurs a joué un grand rôle pour solidifier et développer davantage des instruments comme le Fonds fédéral pour le cinéma (ou DFFF)", observe-t-il. Nous avons accompli beaucoup, mais il reste des terrains sur lesquels travailler, comme la question du genre d'histoires que nous voulons raconter et filmer, ou la manière de relever le challenge que représentent les grosses productions internationales pour le marché allemand".
“Nous devons nous assurer que nous offrons des conditions de production optimales pour attirer des tournages internationaux, mais cela devrait aussi profiter à nos sociétés de production, explique Aselmann. Les conditions de tournage se sont beaucoup améliorées ces dernières années parce que la professionnalisation s'est accélérée grâce à de gros projets internationaux tournés ici. L'Allemagne est définitivement un lieu de tournage attrayant, mais il nous faut encore plus d'incitations pour garantir que les grosses productions en particulier viendront ici plutôt qu'au Canada ou ailleurs".