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Thierry Frémaux • Délégué général du Festival de Cannes

"Un beau voyage dans le cinéma et dans le monde"

par 

- Rencontre avec le passionné et très influent Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes.

A quelques jours de l’ouverture du 65ème Festival de Cannes (du 16 au 27 mai 2012), rencontre avec le délégué général de l’événement majeur du cinéma mondial dont il a composé la sélection officielle pour la 12ème fois.

Cineuropa : Comment définiriez-vous votre sélection 2012 ?
Thierry Frémaux : Comme chaque année, la sélection est un instantané photographique du cinéma mondial. J'espère qu'elle endosse à nouveau ce rôle en 2012. On y fera un beau voyage dans le cinéma et dans le monde dont les cinéastes montrent, là où ils sont, dans quel état il se trouve.

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Pourquoi avoir densifié la compétition à 22 titres et notamment insisté pour que Ken Loach y présente son film ?
22 films, c'est parce que le film d'ouverture est en compétition. Donc 1+21, on est dans la norme. Et nous n'avons absolument pas insisté auprès de Ken Loach puisqu'il a naturellement présenté son film en sélection lorsqu'il a été terminé.

Six cinéastes sont sélectionnés pour la première fois en compétition. Après une édition 2011 déjà marquée par un fort pourcentage de "primo-participants", ce renouvellement est-il une manière de préparer l'avenir ?
Une sélection est d'abord le regroupement des meilleurs films que nous avons vus. Mais le souci de préparer l'avenir est permanent. Inscrire de nouveaux noms sur la carte du cinéma mondial est une des missions naturelles de Cannes.

Dix titres en compétition ont été réalisés par des cinéastes européens et cinq autres sont des coproductions européennes. Est-ce un signe positif de l'implication du Vieux Continent dans le cinéma d'auteur mondial ou un indice des difficultés à monter certaines œuvres de qualité sur d'autres continents ?
La notion de co-production est devenue complexe car l'argent circule plus qu'avant et les modes de productions sont moins étanches qu'auparavant. Il est sûr que le cinéma européen est actif à l’échelle mondiale. Mais le cinéma d'auteur en Asie ou en Amérique latine est plein d'énergie aussi. Et même financés par l'Europe, des films de Kiarostami ou Walter Salles sont avant tout des films d'eux, et pas des films européens.

Les tensions économiques que connaissent plusieurs pays européens ont-elles eu un impact sur le nombre et la qualité des œuvres qui vous ont été présentées cette année ?
Non, il faut plusieurs années pour mesure ce type d'influence. Nous verrons plus tard. La France subit la même crise économique que les autres pays et son cinéma est pourtant florissant, parce que son système est au point.

La puissance du marché cannois peut-elle parfois faire de l'ombre à la sélection ?
Pourquoi le Marché ferait-il de l'ombre à la sélection ? Le cinéma a besoin d'argent pour exister. Heureusement que le marché de Cannes est en bonne santé pour lui permettre de mieux vivre.

Sur quels critères estimez-vous qu'une édition cannoise est totalement réussie ?
Quand la critique est bonne sur les films, que l'affluence était au rendez-vous, que le marché a été fructueux. Mais il faut attendre plusieurs mois et pas seulement l'émotion de la fin de festival pour tirer de vraies leçons sur le bilan d'une édition. Nous verrons donc ça à la fin de l'année.

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