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Silvia Costa • Présidente de la commission Culture de l'UE

“Nous voudrions assurer un rôle plus central au secteur de la culture"

par 

- Silvia Costa souhaite plus d'engagement pour que la culture, l'audiovisuel et l'éducation soient inscrites parmi les priorités de 2015. Cineuropa l'a rencontrée

Silvia Costa  • Présidente de la commission Culture de l'UE

À l'occasion de la cérémonie de remise du Prix LUX (lire l'info), Silvia Costa, présidente de la commission Culture, a énoncé pour Cineuropa les objectifs et priorités pour 2015 et le futur

Cineuropa : On a beaucoup parlé du rapport de la commission Culture sur le plan de travail de Juncker pour 2015. Un commentaire ?
Silvia Costa :
J'ai envoyé récemment, en tant que présidente de la commission Culture, une lettre au président Schulz, avant la rencontre de Juncker avec les présidents des groupes, pour demander plus d'engagement de la part de Juncker pour inscrire la culture, l'audiovisuel et l'éducation parmi les priorités de son programme en dix points. En attendant, le calendrier pour l'éducation et la formation ainsi que la révision du système de droits d'auteurs est à élaborer et nous espérons que les deux premières seront inclues dans le plan pour la croissance et l'emploi. À ce jour, du fait du numérique, il y a un écart préoccupant entre la capacité que requiert le marché et les moyens des opérateurs dans le domaine de la culture et de l'audiovisuel. Peu avant la cérémonie du Prix LUX, il y a eu un début sur le programme de Juncker où notre groupe (social-démocrate) a été plutôt critique de certaines de ses carences. Le Parlement a donc décidé qu'une résolution sur la question serait approuvée en janvier. Pour ce qui  est du plan d'investissement, nous avons été contents de voir que l'éducation a été placée parmi les cinq priorités. 

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Quid de la révision des normes sur les droits d'auteurs ?
Il faut signaler avant tout que c'est très bien, de chercher à augmenter l'accès aux contenus cultures, mais qu'il est aussi absolument nécessaire de protéger les auteurs. Il faut trouver le juste équilibre entre ces deux volontés. Parallèlement à cela, il va y avoir une révision de la directive AVMS (Audio Visual Media Service), dans le cadre de laquelle nous pensons qu'il faut revoir les droits et devoirs des OTT et des contenus culturels en ligne. La révision se fera en 2016. Une étude va être présentée cette année.

Le sous-programme Culture donne la priorité à la traduction des oeuvres écrites dans des langues minoritaires. Une approche similaire pourrait-elle être imaginée pour le sous-programme MEDIA de manière à promouvoir les oeuvres des pays qui ont une production moins importante ?
On l'a déjà largement. Il faut rappeler que dans le programme MEDIA, il y a presque un handicap en faveur des petites cinématographies. Au-delà de la traduction, dans les deux programmes, on prête de plus en plus attention à la promotion à travers le soutien des festivals et tout ce qui stimule la circulation des oeuvres, et donc leur traduction.

Quelles sont les priorités de la nouvelle commission Culture ?
Pour nous, la priorité est la révision de la directive AVMS, en plus de celle sur les droits d'auteurs, mais les deux vont de pair. Il faut aussi absolument remettre à jour le plan de travail culture et audiovisuel, sur lequel il y a eu récemment un rapport du Conseil des ministres. Nous voudrions assurer un rôle plus central au secteur de la culture et de la création dans la stratégie Europe 2020 et nous voudrions qu'à chaque fois qu'on parle d'industrie, de croissance et de compétitivité, les industries culturelles et créatives soient prises en compte sans qu'on doive insister à chaque fois pour que ce soit le cas.

Que pouvez-vous nous dire du Prix LUX ?
Cette année, le choix du gagnant a vraiment été difficile. Le niveau des trois films était très élevé, bien qu'Ida [+lire aussi :
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ait un profil très particulier et inédit qui méritait sans nul doute d'être récompensé. Mais je dois dire que les deux autres finalistes sont très très intéressants, comme en témoigne leur grand succès. Bande de filles [+lire aussi :
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est déjà sorti dans dix pays-membres, Ida dans 56 pays en tout et je suis heureuse de voir que Class Enemy [+lire aussi :
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, un premier long métrage pour l'instant distribué dans quatre pays dont l'Italie (où il a eu beaucoup de succès), est en train de se vendre ailleurs. Un autre aspect intéressant du Prix LUX, c'est la nomination de 28 jeunes cinéphiles représentant tous les États-membres pour jouer les ambassadeurs du prix. Avec l'aide des bureaux nationaux du Parlement européen, ils assurent la promotion du prix et permettent aux films de mieux circuler. 

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(Traduit de l'italien)

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