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Olmo Omerzu • Réalisateur

"Je n'ai rien contre le film de genre ; au contraire, je m'intéresse à tout type de production"

par 

- Le Slovène Olmo Omerzu revient dans le circuit des festivals avec son 2e film, Family Film, susceptible de lui valoir de nombreux prix. Sortie en Allemagne le 2 février

Olmo Omerzu  • Réalisateur

Olmo Omerzu, né à Ljubljana, faisait autrefois partie du comité de rédaction de la bande dessinée slovène Stripburger avant de commencer ses études à la FAMU de Prague en 2004. Il a réalisé plusieurs courts-métrages mais c’est avec The Second Act, un film de 40 minutes, plusieurs fois primé, qu’il s’est vraiment fait connaître. Son premier long-métrage, A Night Too Young [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Jiří Konečný
fiche film
]
, sélectionné au Forum de Berlin en 2012, également encensé, était aussi son film de fin d’études. Il revient avec Family Film [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Olmo Omerzu
fiche film
]
, son petit deuxième, en lice au festival CinEast de Luxembourg.

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Cineuropa : Quels sont vos influences, en tant que réalisateur ?
Olmo Omerzu :
J’ai toujours été un consommateur régulier de films, alors la liste risque d’être longue – et certains films et réalisateurs qui représentaient beaucoup pour moi autrefois ne m’intéressent plus vraiment aujourd’hui.

Que vous a apporté A Night Too Young?
Avec A Night Too Young, je me suis pour la première fois retrouvé confronté à une dramaturgie cinématographique. J’étais principalement préoccupé par la façon de développer une histoire reposant sur une unité de temps et d’espace, mais sans aucun personnage principal. À travers un petit groupe de gens et la relation étrange existant entre eux, je voulais dresser le portrait collectif d’une société en particulier, une société mue par des jeux de pouvoir jusque dans les relations amoureuses. L’histoire de Family Film se veut fragmentaire et originale.

Quelle est l’idée à l’origine de Family Film ?
J’avais trouvé un petit article de journal sur un chien qui était tombé d’un bateau pendant une tempête et qui avait vécu seul sur une île déserte pendant plusieurs semaines. Je me suis senti particulièrement enthousiasmé par cette idée d’un Robinson Crusoé canin, qui pourrait servir de fil rouge à mon histoire. Nous sommes transportés d’une tragédie familiale à une île où nous pouvons voir le combat de ce chien pour la survie. Le chien devient un emblème de la famille, le catalyseur de leurs problèmes et peut-être, le seul lien qui les rassemblera.

Comment s’est passé l’écriture du scénario avec le tandem Nebojša Pop-Tasić ?
J’ai d’abord envoyé mon premier jet à Nebojša. Je connaissais bien ses œuvres théâtrales, ainsi que cette manière de parler et cette poésie, si atypiques en Slovénie, qui font que ses pièces me parlent. C’est pour cette raison que nous avons si rapidement trouvé un terrain d’entente.

Family Film est une coproduction entre cinq pays. Quelles en ont été les conséquences ?
Une équipe internationale m’a assisté pendant le tournage, ce qui a été plutôt positif. Le fait que tant de pays s’impliquent dans le projet n’a pas eu de réelles répercussions sur le scénario ou sur le film tel que je les avais imaginés au départ.

Pourquoi avoir choisi de montrer la conséquence d’une absence d’autorité sur le développement des adolescents ?
Je décris deux mondes différents dans le film, à la suite de ce départ des parents : celui des jeunes et celui des adultes. Du côté des adolescents, je me suis concentré surtout sur la nouvelle liberté acquise par la fratrie qui, après le bref moment d’euphorie du début, s’avère une grande responsabilité ainsi qu’un véritable fardeau. Le frère et la sœur sont les seuls membres restants de cette famille. Je m’intéresse à la façon dont la famille va se reformer après le départ des parents plutôt que sur la destinée même des personnages, et pour y arriver, j’ai recours à des mécanismes qui créent de nouvelles relations entre le frère, la sœur, l’oncle et l’ami. Dans la deuxième partie du film, ils se retrouvent face à une nouvelle situation, qui va faire converger les deux mondes l’un vers l’autre.

Votre prochain projet est Jackdaws on the Road (Kavky na cestě), un mélange de road movie et de film d’aventures. Quelle est votre position par rapport au cinéma de genre ?
Je n’ai rien contre le cinéma de genre ; au contraire, je m’intéresse à tous les types de production. Mon choix de forme et de style de récit est toujours défini par le thème sur lequel je décide de travailler. Les histoires en elles-mêmes s’inspirent de la vie réelle. Kavky na cestě, écrit par Petr Pýcha, n’est pas un road movie d’apprentissage type : j’appelle plutôt cela un film sur le récit. À travers cette forme, le film peut prendre comme thème le passage de l’enfance à l’âge adulte et offrir un dénouement inattendu. Généralement, dans ce genre de films, on s’attend à voir un enfant faire son entrée dans le monde des adultes en passant par diverses situations. Dans cette histoire, ce serait plutôt l’inverse.

Quand pensez-vous commencer de tourner ?
Le projet est actuellement en pleine phase de financement, mais le tournage est prévu pour l’été 2016. 

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(Traduit de l'anglais)

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