email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Arnaud & Jean-Marie Larrieu • Cannes 2005

Peindre et faire l’amour : les désirs, de l’obscurité à la lumière

par 

Avec Peindre et faire l’amour [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Arnaud & Jean-Marie Larrieu
interview : Philippe Martin
fiche film
]
, les frères Larrieu persévèrent dans leur vision du cinéma ancrée dans le quotidien et baignée par la nature. Des thématiques très éloignées des sunlights cannois qui n’entament pas d’un pouce le calme imperturbable des deux cinéastes pyrénéens.

La renaissance du couple dégagée des contingences de la vie citadine et professionnelle est-elle l’idée directrice du scénario de Peindre ou faire l’amour?
Jean-Marie Larrieu: Le titre du film en lui-même est un programme destiné à nos deux personnages centraux (Daniel Auteuil et Sabine Azéma). Car que passe t-il quand la vie sociale s’arrête? Toutes les grandes choses, le désir, le sexe, l’amour…, nous voulions qu’elles arrivent à des personnages assez communs. Ils traversent des événements puissants, notamment l’obscurité et ils en ressortent comme Morphée. Ce ne sont pas des héros, mais il arrive des choses exceptionnelles à des gens du commun

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

La nature joue un rôle essentiel dans votre film. Comment avez-vous souhaité la filmer ?
Jean-Marie Larrieu: les paysages sont des grands corps nus qu’on traverse. Le nu, c’est la vulnérabilité, l’intimité. Et cela rejoint un des thèmes du film: les "premières fois" qui nous arrivent à tous et qui interviennent aussi au niveau des cycles et des saisons.
Arnaud Larrieu: il faut bien garder à l’esprit que le but du film était d’érotiser les paysages avec le découpage. Le projet était écrit pour les Pyrénées mais pour des questions de production, nous nous sommes retrouvés dans le Vercors. Mais il suffit de s’arrêter quelque part, de marcher un peu et une fiction s’anime.

La première partie du récit est plus conventionnelle, la seconde plus transgressive. Est-ce une stratégie?
Jean-Marie Larrieu:nous avons suivi la pente naturelle des choses, jusqu’où peut aller la rencontre de deux couples. Ce n’est pas un film malin, car la douceur est présente dès le début avec un côté très ouvert. Simplement ce sont des couples bourgeois qui font des dîners, des apéritifs.
Arnaud Larrieu:Le couple Auteuil-Azema est un peu coincé, alors ils choisissent un aveugle, mais ils n’avaient pas prévu qu’il lisait dans les pensées. Dans la seconde partie du film, les désirs accèdent à la lumière alors qu’ils se tenaient dans l’obscurité.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy