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Gayle Griffiths • Producteur

Se battre pour la liberté de créer

par 

- Gayle Griffiths (Wilde Horses Film Company) recevait en novembre dernier le Prix Alfred Dunhill du Festival de Londres, un prix qui se destine aux nouveaux talents du cinéma britannique

Le premier travail de production de Gayle Griffiths a porté sur son court métrage de fin d'études pour l'École Nationale de Cinéma et de Télévision de Londres, un film intitulé Second Hand et réalisé par Emily Young qui a remporté le Prix de la Cinéfondation lors du Festival de Cannes 1999. Gayle et Emily ont continué de collaborer, nous livrant leur premier long métrage, Kiss of Life, coproduction franco-britannique sélectionnée dans la section Un Certain Regard de Cannes 2003. Song of Songs [+lire aussi :
critique
interview : Gayle Griffiths
interview : Josh Appignanesi
fiche film
]
vient de sortir au Royaume-Uni et entame une belle conquête des publics du monde entier.

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Cineuropa : Comment en êtes-vous venue à participer à ce projet?
Gayle Griffiths: Quand nous nous sommes rencontrés, Josh était en train de co-écrire le scénario avec Jay Basu ; ils en étaient à la deuxième version. Nous avons décidé de faire ce film, sur la base d'un très petit budget, avec des partenaires privés et des indépendants, de manière à garder le contrôle sur toute la partie créative du projet. L'audace esthétique du film et son sujet même n'auraient pas été possibles à développer avec la même liberté si nous avions dépendu de grosses instances de financement. Nous nous sommes donc écarté des pratiques traditionnelles de la production de longs métrages et avons décidé de tourner avec une mini-caméra DV et une petite équipe. Le tournage, qui a eu lieu durant l'été 2004, a pris 21 jours (sur une durée de 24 jours).

Le Festival d'Edimbourg 2005, où le film s'est vu décerner le Prix Michael Powell d'encouragement en tant que Meilleur film britannique, lui a permis de faire une belle entrée en scène...
Nous souhaitions d'abord lancer le film en Grande-Bretagne et Edimbourg a été le premier festival à nous accepter. Notre film a d'ailleurs été un ajout de dernière minute à la sélection. Nous avions travaillé "dans l'ombre" et nous sommes retrouvés en pleine lumière, car le film, très bien reçu, a également séduit de nombreux distributeurs locaux — c'est Soda Pictures qui l'a finalement acheté.

Quels sont vos plans pour la distribution de Song of Songs?
La sortie nationale, assez confidentielle, a eu lieu le 10 février et l'ICA de Londres a servi de plateforme. J'essaie à présent d'élaborer une stratégie pour la distribution internationale du film — par le biais d'un agent de ventes ou par une autre voie, comme l'internet. En attendant, depuis Edimbourg et depuis sa sélection en compétition officielle à Rotterdam et Sofia, le film continue d'attirer l'attention des festivals.

Quels bons côtés cela a-t-il de travailler avec un budget si modeste?
Pour une bonne partie des gens qui ont travaillé sur ce film, c'était leur première expérience de long métrage; tout le monde en a de fait retiré énormément et le résultat est une belle victoire pour nous tous. Pour moi, en tant que productrice, cela a aussi été une expérience essentielle que de travailler dans de telles conditions. À présent, je souhaite le faire avec plus de moyens et de temps. J'ai d'ailleurs deux projets plus importants en cours de développement.

Allez-vous maintenant choisir la voie "officielle", avec le soutien du UK Film Council?
Comme tout grand organe de soutien, le UK Film Council est le biais qui s'impose quand on a un "bon" projet. Reste à savoir ce que cela signifie... Au Royaume-Uni, il est très difficile de survivre comme producteur indépendant si l'on n'est pas épaulé par ailleurs par un diffuseur ou une société de ventes comme Jeremy Thomas ; on finit tout simplement par perdre les droits des films. Un bon exemple de réussite : la société de télévision Celador Production et sa branche cinéma.

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