01/02/2008

Anamaria Marinca premier rôle au cinéma, dans Sex Traffic en 2004, en a séduit plus d'un ; elle a reçu un BAFTA TV et a été reconnue par la Société royale de télévision. L'année dernière, elle a été nominée aux EFA (European Film Awards) pour sa prestation dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours [+lire aussi :
critique
bande-annonce
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fiche film], le film de Cristian Mungiu qui a remporté la Palme d'or au dernier Festival de Cannes et nombreux d'autres prix. Cette année, Anamaria Marinca joue dans Boogie et The Last Enemy.

Cineuropa : En 2007, c'est Maria Popistasu qui a représenté la Roumanie aux Shooting Stars. Qu'attendez-vous de cet événement berlinois ?
Anamaria Marinca : Je suis flattée qu'on ait pensé à moi cette année. Je pense que Maria a beaucoup de talent et suis ravie d'avoir eu l'occasion de travailler avec elle sur Sex Traffic. Je suis impatiente de rencontrer les autres Shooting Stars et tous ceux qui participent à ce programme.

Comment vous-êtes vous préparée pour votre rôle dans -4 mois, 3 semaines et 2 jours et quelle part ont eu vos propres idées à l'écran ?
Je pense que personne ne peut s'estimer l'auteur de toutes les idées qui surviennent pendant le tournage, un film n'appartient pas à une personne. Nous nous sommes mutuellement inspirés et encouragés et j'ai eu de la chance de travailler avec d'incroyables professionnels. Le fait que le récit est intense, le grand talent de narrateur de Cristian Mungiu et sa capacité à structurer l'histoire nous ont permis de nous sentir libres et créatifs quant à nos personnages.

Youth without Youth en a déçu plus d'un. Qu'avez-vous appris de cette expérience avec Francis Ford Coppola?
C'est facile de juger durement. Ma rencontre avec Francis Ford Coppola, pour qui j'ai une profonde admiration, a compté pour moi et sur le plan artistique et sur le plan humain. Cette journée à tourner avec lui et Tim Roth représente beaucoup à mes yeux, notamment parce que j'ai vu que je me sens très proche de la prose de Mircea Eliade.

Vous avez joué au théâtre, dans des séries télévisées et au cinéma. Le théâtre a-il beaucoup apporté à votre carrière ou n'était-ce qu'une étape normale ?
J'ai une formation de comédienne de théâtre et je reviendrai toujours à la scène. Je n'aurais pas pu jouer les rôles que j'ai eu au cinéma sans l'expérience acquise sur scène dans des pièces comme "4.48 Psychosis", "Titus Andronicus" et "Measure for Measure". Elles ont toutes compté pour moi et elles sont toutes connectées.

Cette année, on vous verra dans Boogie de Radu Muntean. Pour avoir choisi ce projet ?
J'ai dit oui à Radu parce que je connais son travail. Son film The Paper Will be Blue est un de mes films préférés. J'adorerais travailler encore avec lui.

The Last Enemy est votre prochain projet pour la télévision. Que pouvez-vous nous dire de l'histoire qu'il raconte ?
C'est un projet très différent de ceux sur lesquels j'ai jusqu'ici travaillé : mon personnage est une médecin moitié bosniaque, moitié turque. Un des thèmes principaux de The Last Enemy, c'est la perte imminente de la sphère intime et personnelle en faveur d'une société sécurisée, ce qui amène à s'interroger sur l'importance et la nécessité des libertés personnelles...

Avec quels acteurs ou réalisateurs aimeriez-vous travailler un jour ?
J'aimerais retravailler avec Christian Benedetti, Alexandru Darie, David Yates, Simon McBurney, Cristian Mungiu et Radu Muntean, et j'ai une énorme liste d'acteurs fabuleux auxquels j'ai déjà donné la réplique... J'aimerais tous les revoir un jour, sur scène ou sur un plateau...