email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

OSCARS 2010 Belgique

La Merditude des Choses en route pour les Oscars

par 

Alternance oblige, c’est bien un film flamand qui tentera sa chance un an après Eldorado [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
auprès des professionnels américains. Troisième film de Felix Van Greoningen, La Merditude des Choses [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Felix van Groeningen
fiche film
]
a été dévoilée en mai dernier à l’occasion de la Quinzaine des Réalisateurs.

Comme on a pu le constater sur la Croisette, La Merditude, c’est à peu près un concept, qui reviendrait à faire de la bicyclette en public, en tenue d’Adam, encore alcoolisé de la veille, voire du matin même. Plongée au tréfonds d’une Flandre rurale et miséreuse, La Merditude n’est pas sans rappeler le paupérisme jusqu’au-boutiste d’Ex-Drummer [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
. Et comme dans le film de Koen Mortier, l’accusation possible de voyeurisme y est désamorcée par le dispositif narratif, le personnage de l’écrivain-témoin, qui observe et raconte. Mais contrairement au héros d’Ex-Drummer, celui de La Merditude appartient à la société qu’il dépeint, et échappe de ce fait au cynisme. Car au-delà de l’inextricable pauvreté sociale et émotionnelle de la plupart des protagonistes, Van Groeningen cherche, trouve et offre l’espoir et la rédemption. Et c’est la narration de cette réalité, sa représentation fictive (au sens d’acter à nouveau) qui seule permet de la transcender, pour en extraire la tendresse et l’humanité.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

On ne sait pas quelles sont les chances de La Merditude aux Oscars, mais une chose est sûre, et a été confirmée par la projection cannoise. Le film semble correspondre à ce que le public étranger espère d’un film belge : exotisme social, surréalisme alcoolisé et élans inattendus d’affection. Le cahier des charges est rempli, il n’y a plus qu’à attendre de voir si les professionnels américains y trouveront leur compte comme le public de la Quinzaine.

Le film est produit par Dirk Impens pour Menuet, qui voit là se profiler sa deuxième chance de statuette dorée, après la nomination en 1993 de Daens, by Stijn Coninx pour l’Oscar du meilleur film étranger.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy