02/10/2009

Révélé hier par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, le budget 2010 alloué au soutien des industries cinématographiques et audiovisuelles s’élève à 543,63 M€ (+ 5,8 % par rapport à 2009). Ces crédits sont couverts essentiellement par trois taxes : 121,34 M€ sur le prix des places de cinéma (10,72 % du ticket avec une estimation de fréquentation 2009 des salles à 185 millions d’entrées), 422,3 M€ sur les éditeurs et distributeurs de service de télévision et 32,17 M€ en provenance de la vidéo et la vidéo à la demande. A noter que d’autres sources et mécanismes de financement s’ajoutent au compte de soutien : les 63 M€ récoltés par le biais des Sofica (sociétés pour le financement de l'industrie cinématographique et audiovisuelle) et les 55 à 60 M€ prévus l’an prochain pour le crédit d’impôt en faveur de la production cinématographique (le même montant est prévu pour la production audiovisuelle) nationale, sans oublier 15 à 20 M€ pour le nouveau crédit d’impôt international.

Le détail de la répartition pilotée par le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) ventile 348,28 M€ pour le soutien automatique répartis entre producteurs de cinéma (74,9 M€), distributeurs (23,64), exploitants (57,74), éditeurs vidéo (6) et producteurs audiovisuels (182). Le soutien sélectif s’élèvera à 199,35 M€ dont 26 M€ pour l’avance sur recettes et plus de 11,5 M€ pour les aides à la création en amont de la production. A signaler parmi les priorités pour 2010 une enveloppe de 10 M€ en faveur du passage au numérique (équipement des salles et numérisation des catalogues), un appui renforcé aux cinémas Art et essai et un soutien accentué pour le développement de la vidéo à la demande. Le ministère de la Culture affecte également 5,3 M€ pour la lutte anti-piratage et la mise en place de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI). Enfin, le budget 2010 prévoit 2,5 M€ pour le soutien aux festivals de cinéma en région (le CNC finançant aussi les festivals d’intérêt national et international à hauteur de 1,5 M€).