01/07/2010

C'est du Piémont, d'un Nord notoirement perméable aux infiltrations mafieuses, que partira la cinquième édition du festival itinérant "Libero cinema in libera terra" (litt. "cinéma libre en terre libre") qui, du 13 au 24 juillet, amène du cinéma engagé dans les terres confisquées à la criminalité organisée et restituées à la légalité.

La caravane, soutenue par Cinemovel Foundation (dont le président honoraire est Ettore Scola) et Libera. Association, noms et nombres contre les mafias (organisme présidé par don Luigi Ciotti qui regroupe plus de 1500 associations, groupes, écoles...) et composée de volontaire, invités et réalisateurs, touchera sept régions – en rappel du fait que la mafia n'est pas une "question" exclusivement méridionale. Ces régions sont, outre le Piémont, la Lombardie, la Sicile, les Pouilles, la Calabre, la Campanie et les Abruzzes.

Parmi les films présentés (en, présence des auteurs et d'acteurs de la lutte contre la criminalité) figurent des titres récents, comme Le quattro volte [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Michelangelo Frammartino
interview : Savina Neirotti
fiche film] de Michelangelo Frammartino, le film biographique Fortapasc [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Marco Risi (sur le journaliste Giancarlo Siani, tué par la Camorra), le premier film à petit budget È tempo di cambiare de Fernando Muraca, et nombre de documentaires. Figure parmi ceux-ci le titre italien Comando e Controllo d'Alberto Puliafito, qui raconte comment on vit dans un état d'urgence à partir de l'expérience de l'Aquila après le tremblement de terre et analyse l'action de la Protection civile, dans une sorte de dialogue avec Draquila [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Draquila – L’Italia che tr…
fiche film] de Sabina Guzzanti, lui aussi au programme. On peut citer aussi Campania Burning d'Andrea D'Ambrosio.

Deux regards féminins sur le Moyen-Orient sont à découvrir dans Rachel [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Simone Bitton, enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, écrasée par un bulldozer de l'armée israélienne, et Rough Cut de Firouzeh Khosrovani, qui prend l'exemple des mannequins "mutilés" des magasins de Téhéran pour réfléchir sur la condition des femmes en Iran.

(Traduit de l'italien)