29/10/2010

Quand on dit John Landis, on sourit en pensant à Animal House, aux Blues Brothers, à Série noire pour une nuit blanche, au Loup-garou de Londres... Ces films font partie de notre imaginaire collectif, ce sont des comédies qui ont uni le monde.

Landis est donc le bienvenu en Europe, en loup-garou de retour à Londres pour chasser de bons scénarios à mettre en images. "Je devais aller à Londres et ma femme Deborah m'a suggéré de visiter certaines maisons de production locales, parce qu'ils tournaient des films indépendants intéressants", raconte le réalisateur américain. "Cela faisait un certain temps que je n'avais pas tourné un film et ceux que font les studios américains en ce moment ne correspondent pas à ce que je veux faire. Je suis allé voir près de 40 maisons de production britanniques indépendantes", j'ai même rencontré Barnaby Thompson, le directeur des Studios Ealing (Un mariage de rêve [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film], Un mari idéal, Ernest ou L'importance d'être constant, Vaillant...), qui m'a parlé d'un scénario qu'il était en train de développer avec les scénaristes Piers Ashworth et Nick Moorcroft et dont il pensait qu'il pourrait m'intéresser. C'est ainsi que j'ai eu Burke and Hare [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film].

Voilà comment sont nées les aventures (inspirées de faits vrais) de William Burke (Simon Pegg) et William Hare (Andy Serkis), voleurs de cadavres à Édimbourg en 1828, quand la ville écossaise était le centre de l'univers de la recherche médicale et que les docteurs de la ville étaient toujours en quête de corps pour leurs leçons d'anatomie.

À partir d'un scénario qui transforme deux monstres en héros romantiques, Landis nous livre une comédie très noire qui sert de métaphore du cinéma; Un homme en arrive au meurtre pour financer une représentation entièrement au féminin de Macbeth que met en scène la femme qu'il aime, tandis qu'un médecin sans scrupule fait photographier des cadavres disséqués par un artiste français pour constituer une carte unique du corps humain. Or qu'est-ce qu'un film sinon une géographie externe et interne du corps humain habilement photographiée ?

Burke and Hare, servi à merveille, en plus des acteurs précités, par des comédiens du calibre d'Isla Fisher, Jessica Hynes, Tom Wilkinson, du monument national Ronnie Corbett, de Tim Curry et Michael Smiley, arrive aujourd'hui sur les écrans d'outre-Manche. En Italie, il sera bientôt distribué par Archibald Enterprise Film.

(Traduit de l'italien)