06/12/2002

Ouverture de la boîte à Pandore avec les récents déboires de Gimages qui sont le reflet d’une situation sombre pour toutes les Sofica, selon une enquête publiée mercredi 4 décembre par l’hebdomadaire Ecran Total.
Principal outil d’incitation fiscale en faveur du 7ème art en France, les Sofica ont diminué de 30 % leur collecte de fonds orienté vers le cinéma, préférant investir dans l’audiovisuel. Plus grave, certaines ont d’ores et déjà renoncé à lever des fonds en 2002, comme Gimages et Sofinergie. Et il semble que Fr tv Images (liée à France Télévision) et Studio Images (qui dépend de StudioCanal) prennent le même chemin. Au total, l’inactivité de ces quatre Soficas qui avaient aidé 53 films en 2001 priverait le cinéma français de 14,16 millions d’euros, soit 54 pour cent des fonds investis par l’ensemble des Sofica l’an dernier.
Les causes de cette « démission » : les restrictions décrétées par le groupe Vivendi qui garantit les investissements dans Gimages et Studio Images, l’enveloppe budgétaire 2003 à la baisse du groupe public France Télévisions, et les déceptions du gestionnaire de Sofinergie, Cofiloisirs (UGC, BNP-Paribas et OBC), en termes de médiocres retours sur investissements.
En cas d’absence de fonds 2002 levés par ces quatre Sofica, ce sont les productions indépendantes qui seraient le plus lourdement pénalisées, puisqu’elles perdraient 69 pour cent des montants investis en 2001. Une perspective qui leur promet une année 2003 difficile.

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