15/05/2011

Le seul film sud-américain présenté cette année à la Semaine de la critique de Cannes, Las Acacias, a été coproduit par Eduardo Carneros pour la société espagnole Armonika.

Le scénario de ce premier long métrage (qui fait donc partie des films en lice pour la Caméra d'or) de l'Argentin Pablo Giorgelli a été co-écrit par le jeune réalisateur avec Salvador Rosell.

Las Acacias, film minimal s'il en est, raconte l'histoire d'un camionneur transportant du bois, Rubén (Germán de Silva), qui trouve une femme, Jacinta (Hebe Duarte), seule sur le bas-côté avec dans les bras un bébé de cinq mois (Nayra Calle Mamani) et la fait monter dans sa cabine.

La route qu'ils empruntent est l'autoroute qui relie Asunción del Paraguay, d'où vient Jacinta, et Buenos Aires, où elle veut rendre visite à des cousins. La distance qui sépare ces deux points étant de 1500 kilomètres, c'est bien assez pour que la gêne et le silence du début fassent peu à peu place à des bribes de conversation révélatrices de la personnalité et du genre de vie des personnages.

On pourrait être tenté de classer le film comme un road movie, mais les personnages farfelus que nos héros rencontrent sur la route ne sont pas vraiment le sujet du film. Le ressort le plus important de l'oeuvre est cet espace réduit qui force deux étrangers à partager un moment qui fait presque figure de premier rendez-vous routier.

L'atmosphère du film et l'intérêt qu'il suscite de bout en bout chez le spectateur doivent beaucoup au rythme de son montage, effectué par María Astrauskas, l'épouse du réalisateur. La photographie de Diego Poleri l'empêche de son côté de sembler trop confiné.

Les ventes internationales de Las Acacias sont assurées par la société française Urban Distribution International.

(Traduit de l'anglais)