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BERLINALE 2012 Panorama Special / Allemagne

Schlöndorff revient sur la deuxième guerre mondiale avec La mer à l’aube

par 

Volker Schlöndorff, réalisateur allemand basé à Berlin, n’a pas eu besoin d’aller bien loin pour présenter son tout dernier film, La mer à l’aube lors de son avant-première au Festival du Film de Berlin qui se déroule actuellement. Néanmoins, comme bon nombre de ses films depuis le début des années 80, il a été tourné à l’étranger dans une langue étrangère, dans le cas présent en français et en anglais.

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Surtout connu pour ses films Le Tambour , qui avait raflé Palme d’Or et Oscar, et Le Neuvième Jour, le réalisateur n’est pas étranger aux récits sur le nazisme et nous livre ici l’histoire vraie des dernières heures de la vie de Guy Moquet (interprété par Léo Paul Salmain), un jeune homme français de 17 ans, et de sa mort devant un peloton d’exécution allemand en 1941.

Le film examine trois niveaux différents de prise de décision avec une mise en parallèle des bouleversements émotionnels qui ont conduit à cet événement tragique.

Le premier niveau examine l’expérience personnelle de Moquet, qui fut arrêté et placé dans un camp pour avoir lancé des tracts dénonçant l’occupation nazie en France depuis le balcon d’une salle de cinéma. Par une étrange ironie du sort, Moquet, militant de la Jeunesse communiste, devra payer de sa vie une faute légère commise lorsqu’il était encore mineur.

Le second niveau concerne la bureaucratie nazie en France, où certains commandants ont reçu l’ordre de présenter une liste de 150 noms d’'otages' qui seront exécutés en représailles du meurtre d’un officier allemand par des résistants français (ou peut-être anglais, les allemands n’étaient pas sûrs).

Bien que certains des membres du parti semblent tout à fait prêts à dresser cette liste de personnes à abattre pour un crime qu’il n’ont manifestement pas commis (étant donné qu’il leur est impossible de quitter le camp), ils finissent tous par s’y soumettre, illustrant ainsi la précision redoutable avec laquelle la machine de mort nazie fonctionnait.

Parmi ceux qui s’occupent de cette affaire, on trouve un écrivain (Ulrich Matthes, Le Neuvième Jour) ainsi qu’un commandant (André Jung), pour qui tuer 150 innocents français n’enrichira pas la réputation des nazis dans la France occupée.

Le troisième niveau se penche sur l’expérience d’un jeune soldat allemand (Jacob Matschenz) qui débarque dans le camp du Mur de l’atlantique où auront lieu les exécutions.

Ce film a été produit par Les Canards Sauvages, Provobis Film et les chaînes de télévision ARTE France, Bayerischer Rundfunk, Norddeutscher Rundfunk et Sudwestrundfunk. Il sera diffusé en avant-première sur Arte au mois de mars.

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(Traduit de l'anglais)

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