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KARLOVY VARY 2012

Vanishing Waves (alias Aurora) : une Ève virtuelle

par 

- Ce film de science-fiction lituanien a remporté une mention spéciale dans le cadre de la compétition "East of the West" de Karlovy Vary, où il a été présenté la semaine dernière en avant-première

Dans les pays où la production cinématographique est modeste, les films de genre sont plutôt rares et peuvent se trouver accueillis avec un dédain amusé. Et pourtant, sans s'aventurer en aucun cas sur le terrain des blockbusters hollywoodiens, le film lituanien Vanishing Waves [+lire aussi :
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interview : Kristina Buozyte
fiche film
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(alias Aurora) de Kristina Buožytė, en plus de relater une histoire d'amour et de passion, se présente comme un conte de science-fiction qui s'avère très intelligent. Le film a fait son avant-première la semaine dernière dans le cadre de la compétition "East of the West" de Karlovy Vary, où il a remporté une mention spéciale.

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Lukas, scientifique, participe à une expérience qui lui permet d'entrer dans l'esprit d'un patient comateux inconnu. Au début, il ne distingue qu'une explosion de sons et d'images, mais il aperçoit après un certain temps une femme inconnue. À chaque nouvelle connection avec le patient, il en apprend davantage sur cette femme, et finit par tomber éperdument amoureux de cette personne (où cette idée) qui n'est peut-être qu'un produit de l'imagination du patient. Sa passion virtuelle va vite affecter sa vie réelle : tandis que sa vie va à vau l'eau, il va devoir découvrir l'identité du patient plongé dans le coma et s'assurer de la réalité ou pas de la femme dont il est désormais épris.

Le film s'inspire du cinéma de science-fiction du passé est-européen, avec ses couloirs blancs et froids et ses paysages mentaux impressionnistes. L'effet de cette esthétique est ici d'autant plus frappant qu'elle souligne le contraste entre le monde réel et les étranges nouvelles contrées que Lukas explore. Le trait est parfois forcé, et les longues scènes de sexe ont plus un effet aguicheur qu'une signification sous-jacente profonde, mais même quand le film menace de tomber dans l'excès et le mélodrame, les acteurs Marius Jampolskis et Jurga Jutaite parviennent à éviter l'écueil en donnant par leurs performances puissantes et subtiles à la fois une dimension humaine à l'ensemble du film.

La mention spéciale reçue à Karlovy Vary devrait attirer l'attention des distributeurs et des programmateurs de festivals sur le film, qui malgré quelques petits défauts crée tout de même une atmosphère unique.

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(Traduit de l'anglais)

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