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INDUSTRIE France

Diffusion Internet avant la salle : Fondivina s’explique

par 

- Marc Guidoni revient sur l’expérience de diffusion de Nuit #1 en avant-première sur Internet, 48 heures avant la sortie en salles

Second épisode dans la polémique (news) agitant l’industrie cinématographique française avec l’expérience promotionnelle de diffusion de deux films en avant-première sur Internet (en partenariat avec Dailymotion et le label Eye On Films), 48 heures avant sa sortie nationale en salles. Marc Guidoni (photo - Fondivina Films) qui distribue aujourd’hui le film canadien Nuit #1 dans cinq salles de l’Hexagone (dont le Cinéma des Cinéastes dirigé par l’ARP – lire l’article) explique pourquoi il a décidé de tenter cette expérience.

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"Amoureux depuis toujours de l'expérience irremplaçable de voir un film dans l'écrin d'une salle de cinéma, nous sommes également d'une génération qui pense que les nouveaux écrans ne sont pas nécessairement les ennemis des exploitants, mais peuvent au contraire en devenir leurs alliés pour peu que les intérêts de tous soient compris et respectés. La distribution indépendante de films fragiles et difficiles est devenue un jeu de roulette russe dans lequel le distributeur risque en permanence de déposer son bilan, alors que l'offre de films se multiplie de manière exponentielle et que l'accès aux grands écrans devient de plus en plus compétitif. Nos professions se doivent d'être inventives, et de repenser des pratiques tenant pleinement compte des nouveaux usages des cinéphiles de 2012, qui consomment des images sur toutes sortes d'écrans. Qu'on le déplore ou qu'on s'en félicite, c'est comme cela...

Nous pensons que les temps changent, et que celui ou celle qui visionne en avant-première gratuite de larges extraits - voire l'intégralité - d'un film quelques jours avant sa sortie, peut devenir un formidable ambassadeur de ce film auprès de sa communauté, et l'inciter à aller le découvrir dans les salles qui le présentent en exclusivité. Ce n'est finalement que le principe des avant-premières d'antan, mais rendues accessibles au plus grand nombre, et sans le coût prohibitif pour le distributeur de la privatisation d'un lieu le temps d’une projection. Les salles ont tout à gagner de ces pratiques de dissémination des envies de films dans les réseaux sociaux. Et nous sommes convaincus qu’il est totalement faux de dire que les spectateurs qui ont vu le film en avant-première sur Internet sont des spectateurs perdus pour tout le monde. Au contraire, si on les invite, c'est précisément pour qu'ils enclenchent le bouche à oreille, ce fameux bouche à oreille qui aujourd'hui n'emprunte plus les mêmes canaux qu'hier...

Notre seul souhait est donc d’être inventifs pour l'amour du cinéma en salles. Sinon, le risque est que demain, seules les très grosses machines commerciales, par ailleurs tout à fait respectables, auront accès aux grands écrans faute d'entrepreneurs suffisamment fous pour avoir envie de faire partager leurs désirs de films qui, par leur sujet leur origine ou leur nouveauté, n'auront jamais à leur disposition la même artillerie de communication."

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