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TURIN 2013 Compétition

Vandal : récit initiatique dans l'univers du graffiti

par 

- Le premier long métrage d'Hélier Cisterne, en lice au 31ème Festival de Turin, a pour héros un adolescent rebelle qui devient graffeur

Vandal : récit initiatique dans l'univers du graffiti

"Vandal", c'est un mot écrit sur les murs : c'est la signature d'un auteur anonyme que l'on voit dans les endroits les plus improbables et dont les entreprises incroyables sont documentées sur YouTube. Cet auteur est une ombre qui évolue la nuit, mystérieuse et insaisissable. Vandal [+lire aussi :
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est aussi le nom du premier long métrage du Français Hélier Cisterne, en compétition au 31ème Festival de Turin, mais ce n'est pas lui le héros du film : c'est Chétif, un garçon de seize ans inquiet et rebelle qui, en suivant les traces du mystérieux graffeur, cherche à se trouver lui-même.

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Quand il arrive à Strasbourg, Chétif (Zinedine Benchenine), de mère française et de père maghrébin, ne s'est encore jamais servi d'une bombe de peinture. L'adolescent, envoyé chez son oncle et sa tante pour que le changement lui remette les idées en place, partage son temps entre l'école et le chantier où il travaille. Très vite, il entre en conflit avec sa nouvelle famille et ses nouveaux camarades ; il suffoque, il veut s'en aller. Et puis il rencontre Élodie (Chloé Lecerf), une jeune à problèmes comme lui. Elle est garçon manqué, mais son sourire est doux. Ensemble, les deux ados vont découvrir l'amour.

Cependant, c'est avant tout son cousin Thomas (Émile Berling) qui convainc Chétif de rester. Thomas, qui est un élève modèle et un bon fils de jour, cache une double vie dont l'autre moitié se joue la nuit : quand l'obscurité arrive, il enlève ses lunettes, enfile un pull à capuche et part en expédition avec ses amis pour colorier les murs de la ville. Une nuit, il emmène Chétif avec lui, et ce dernier découvre ainsi une manière d'exprimer la colère qu'il ressent.

Vandal, à mi-chemin entre récit initiatique et drame social, parvient à faire ce que seuls les bons films savent faire : transporter le spectateur dans un univers inconnu. En l'espèce, il s'agit du monde des bombes de peinture, des cachettes souterraines, des défis entre graffeurs, des escapades nocturnes. C'est un monde de silhouettes noires aux visages couverts qui projettent leurs ombres sur les murs et les wagons de marchandises, prêtes à s'évanouir à la première lumière de phares pour ressortir de l'ombre, le danger éloigné, et finir leurs oeuvres avant d'aller, à l'aube, admirer tous les graffitis depuis les toits de la ville.

On reste sans doute un peu déçu de ne pas en apprendre davantage sur le légendaire Vandal. Suivi par uses émules qui veulent découvrir son identité, il aura un vilain accident et sortira de scène. Cependant, ce personnage invisible qui brille par son absence laisse sa marque sur Chétif. Le groupe se défaira et leur repaire sera fermé, mais le jeune homme aura grâce à cette expérience trouvé sa place dans le monde, un espace sien où il se sent grand et regarde la vie d'en haut.

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(Traduit de l'italien)

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