11/02/2014 - La réalisatrice Pernille Fischer Christensen revient à la Berlinale, après les succès En famille et A Soap, avec un drame intense sur la famille

Déjà lauréate de l’Ours d’argent et du Grand Prix du Jury du Festival de Berlin en 2006 pour son premier long métrage A Soap [+lire aussi :
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interview : Pernille Fischer Christensen
fiche film], ainsi que du Prix FIPRESCI pour sa deuxième œuvre A Family [+lire aussi :
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fiche film], toujours à la Berlinale, Pernille Fischer Christensen revient pour la troisième fois au festival dans la section Berlinale Special avec Someone You Love [+lire aussi :
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Dans son quatrième film, la réalisatrice met en scène un drame intense sur la famille, élégant et sans prétentions, centré sur la construction d’un rapport affectif insolite entre un grand-père et son petit-fils.

Dans une histoire plutôt commune au premier abord, Fischer Christensen et le scénariste danois Kim Fupz Aakeson (également auteur de In Order of Disappearance [+lire aussi :
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fiche film] de Hans-Petter Moland, présenté en compétition pour In Order of Disappearance [+lire aussi :
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fiche film]) insèrent des éléments insolites : le grand-père, qui se nomme Thomas Jacob (Mikael Persbrandt), est une rock star et vit à Los Angeles.

Thomas a sacrifié toute sa vie pour la musique et vit seul, avec quelques collaborateurs comme sa manager (la britannique Eve Best) ou sa productrice (la star danoise Trine Dyrhom).

Alors qu’il se trouve au Danemark pour l’enregistrement d’un nouveau disque, Thomas reçoit la visite de sa fille Julie (Birgitte Hjort Sørensen), et de Noah, le fils de celle-ci âgé de 11 ans. Les rapports entre le père et la fille ont toujours été inexistants : elle se contente de lui demander de l’argent et lui se contente de le lui donner. Julie a de graves problèmes de dépendance à la drogue et doit passer quelques semaines dans un centre de réhabilitation. Thomas est donc contraint, contre son gré, de s’occuper de son petit-fils et d’interagir avec lui – chose qui le met évidemment mal à l’aise.

Le scénario décrit, sans hâte, le rythme tout aussi tranquille des journées d’une rock star âgée, retirée dans un château durant un hiver rude : le retournement, au milieu du film, arrive sans surprise, comme un tournant narratif nécessaire pour amener les conséquences logiques de l’évolution de la relation humaine et affective entre le grand-père et son petit-fils.

Les couleurs opaques et grises de la campagne danoise (le film a été tourné sur l’île de Fionia) renvoient à l’hiver qui s’est emparé du cœur de Thomas. Lui, devra lentement mais inexorablement apprendre à faire une place (aussi petite soit-elle)  à cette petite famille qui apaise sa solitude, devenue un mode de vie. La vieillesse pressante qui se rachète des erreurs de jeunesse est un autre thème central : Thomas revoit en Noah sa passion pour la musique et accomplit un douloureux cheminement intérieur qui l’amènera à percer sa carapace d’égoïsme.

Le film est produit par Sisse Graum Jørgensen et Vinca Wiedemann pour Zentropa Entertainment en co-production avec les sociétés suédoises Zentropa International Sweden, FilmFyn et Film I Väst et avec le soutien de l’Institut du cinéma danois, de l’Institut du cinéma suédois, du Nordisk Film & Television Fund et du Programme MEDIA. Les ventes de Someone You Love sont assurées par TrustNordisk.

(Traduit de l'italien)