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GÖTEBORG 2015

My Skinny Sister : un fort potentiel de sensibilisation

par 

- Le talentueux trio formé par Sanna Lenken et ses jeunes actrices mérite des éloges pour ce film sur l'anorexie, socialement important et artistiquement accompli

My Skinny Sister : un fort potentiel de sensibilisation
My Skinny Sister de Sanna Lenken

La scénariste-réalisatrice suédoise Sanna Lenken s'est faite remarquer sur la scène internationale avec le court-métrage Eating Lunch, en compétition au Festival international de Göteborg en 2013. Ce travail portait déjà sur les jeunes souffrant de troubles alimentaires. L'auteur, qui a elle-même souffert d'anorexie à l’adolescence, concourt de nouveau à Göteborg, dans la compétition principale, avec son premier long métrage, My Skinny Sister [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Sanna Lenken
fiche film
]
, qui aborde le même thème et révèle la gravité de cette maladie, rarement portée à l’écran. 

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L'histoire nous est racontée du point de vue de Stella (Rebecka Josephson), une petite fille de 10 ans dont les hormones commencent à se manifester. Sa sœur aînée, Katja (Amy Deasismont), fait du patinage artistique de compétition. Stella regarde sa sœur et l’imite dans l’espoir de devenir un jour patineuse artistique et de devenir l'amoureuse (les petites filles de dix ans s’imaginent souvent ce genre de scénario) de l'entraîneur de Katja, Jacob (l’acteur allemand Maxim Mehmet). Bien sûr, aucun de ses fantasmes ne deviendra réalité. Au contraire, elle va découvrir que sa sœur souffre de troubles alimentaires, c'est-à-dire à la fois d’anorexie et de boulimie.

Quand Katja menace de dévoiler à leurs parents (Annika Hallin et Henrik Norlen) le vilain petit secret de Stella, elle lance un cercle vicieux chargé de manipulations et de mensonges, auquel Stella décide de mettre un terme lorsque le psychologue scolaire lui explique que combiner des efforts physiques intenses à une carence en nourriture peut tuer.

La réalisatrice a conçu un film convaincant et accompli, fortement nourri par son expérience personnelle. La façon dont la famille tente de faire face au problème (les parents ont peur d'envoyer leur fille à l'hôpital parce que cela signifie qu’ils reconnaissent qu'elle est malade...), essayant d'abord de trouver une solution par eux-mêmes pour se rendre compte qu'ils sont désemparés et impuissants, est présentée dans ses plus cruels détails. Le film montre à quel point la maladie est comparable à une addiction, et bien que nous ayons vu de nombreux films à ce propos, l'anorexie et la boulimie sont des thèmes beaucoup moins abordés sur le grand écran. À Göteborg, le film a remporté le Dragon du public du meilleur film nordique, ce qui signifie que si My Skinny Sister cible son public correctement, il pourrait permettre de sensibiliser les foules. 

Il faut dire que le film est autant porté par l'expérience de la réalisatrice que par ses deux jeunes actrices, aussi incroyables l’une que l’autre. Rebecka Josephson est la petite-fille d'Erland Josephson, que les films d'Ingmar Bergman ont rendu célèbre – manifestement, le talent est contagieux dans la famille. Quant à Amy Deasismont, elle est plus connue en Scandinavie sous le nom d’Amy Diamond, et son jeu d’actrice lui vient naturellement. Mais dans ce film, les deux jeunes filles ont fait un énorme bond en avant dans le monde du cinéma et nous pouvons espérer qu’elles seront récompensées. Ce qui est sûr, c’est que ce trio féminin est à suivre de très près.

My Skinny Sister a été produit par la société suédoise Tangy. Ses ventes internationales sont assurées par WIDE.

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(Traduit de l'anglais)

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