03/03/2015 - La nostra quarantena réfléchit sur le futur incertain des jeunes Italiens à partir d'un fait divers : l'amarrage forcé du navire Kenza dans le port de Cagliari

Après Tutte le storie di Piera [+lire aussi :
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fiche film], un documentaire sur la vie et la carrière de l'actrice Piera Degli Esposti, qui a remporté le Prix Maria Adriana Prolo au 31ème Festival de Turin et le Nastro d’argento spécial en 2014, Peter Marcias revient à la fiction, sans tout à fait quitter le réel, avec La nostra quarantena [+lire aussi :
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fiche film]. Le film, produit par la société Capetown de Camillo Esposito en collaboration avec la Fondation Anna Ruggiu et avec le soutien de la Fondazione Sardegna Film Commission, arrivera bientôt sur les écrans italiens, distribué par Cinecittà Luce.

Le film, scénarisé par le réalisateur avec Gianni Loy, suit Maria, professeur d'université à Rome, et Salvatore, un étudiant invité à Cagliari pour réaliser un reportage sur un groupe de marins marocains en grève dans le port de Cagliari après neuf mois sans salaire. "Nous sommes partis d'un fait divers, explique Marcias, l'histoire du navire Kenza, qui est resté amarré à Cagliari pendant des mois. C'est à partir de cet épisode que se déploie l'intrigue du film, qui déplace l'attention sur l'étudiant pour prendre la forme d'une réflexion sur la situation des jeunes Italiens compte tenu du chômage qui rend leur avenir incertain."

Le rôle de Maria est interprété par Francesca Neri, un des actrices italiennes les plus appréciées à l'étranger, notamment en Espagne, pour avoir travaillé avec Bigas Luna, Carlos Saura et Pedro Almodovar. Salvatore est incarné par le jeune Moisè Curia : “Je l'ai trouvé très bien dans le téléfilm à succès de la Rai Braccialetti rossi, raconte Marcias. C'est un jeune acteur qui vient du théâtre, très rigoureux et sensible. Les frères Taviani aussi l'ont embauché, dans leur nouveau film."

La nostra quarantena a été tourné entre Rome et Cagliari : “Le film raconte au fond l'histoire d'une rencontre, souligne le réalisateur sarde. D'un côté, à Cagliari, un cargo est occupé par quinze marins marocains ; de l'autre, on a un étudiant en université qui arrive de Rome mais fait aussi un parcours intérieur à la découverte de ce qui va advenir de lui dans l'Italie d'aujourd'hui."

“La quarantaine ne s'applique donc pas seulement aux marins, conclut Marcias. Métaphoriquement, les jeunes sont en quarantaine, bloqués dans une stalle d'où ils n'entrevoient aucun avenir. Ce n'est pas pour autant un film pessimiste. C'est une invitation à réfléchir sur la confusion dans laquelle nous vivons."

(Traduit de l'italien)