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BIFFF 2015

True Love Ways : chasse à la femme

par 

- Ce film de Mathieu Seiler, qui fusionne le "vengeur meurtrier" et la "femme fatale", est en lice au Festival du film fantastique de Bruxelles

True Love Ways : chasse à la femme
Anna Hausburg dans True Love Ways

La production allemande True Love Ways [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, du Suisse Mathieu Seiler, faisait partie des films qui ont donné la semaine dernière le coup d'envoi du 33ème Festival international du film fantastique de Bruxelles, qui va s'achever le 19 avril.

Le film suit une jeune femme (Anna Hausburg) hantée par un rêve inquiétant tellement récurrent qu'elle décide de prendre quelques jours de repos loin de son compagnon Tom (Kai Michael Müller). Celui-ci se montre cependant très réticent à accepter cette idée et se lance dans une entreprise qui fait prendre au film un tour hitchcockien : il s'associe avec un inconnu qui lui propose d'organiser un faux enlèvement qui permettra à Tom de venir sauver sa dulcinée en héros.

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Le film, qui rend manifestement hommage à la Nouvelle Vague tout en empruntant quelques éléments au Polanski des débuts, impressionne de prime abord par l'allure imposante que lui donnent ses images en noir et blanc. Il captive ensuite par la transition habile qu'il opère du portrait intimiste d'un couple en crise au récit d'une persécution qui fait figure de version macabre du jeu du chat et de la souris – la souris étant la demoiselle qui a "osé" abandonner son petit ami quelques jours et les chasseurs étant un groupe d'hommes en noir sans scrupules, dotés d'une prédilection perverse pour le genre gore.

La violence et le niveau d'hémoglobines vont aller crescendo à mesure que la douce (Mais l'est-elle seulement ?) Séverine (qui porte tout de même le nom de l'héroïne du Belle de Jour de Buñuel ?) se rend compte de la menace qui fond sur elle et réagit en conséquence, ajoutant quelques litres de sang à l'addition. Sans jamais abandonner le ton sensuel qu'adopte le film dès le départ, Seiler pousse sa Séverine, qui n'est naïve qu'en apparence, à se réinventer, hache en main, en vengeuse meurtrière.

Le film, produit par Grand Hôtel Pictures, Klusfilm Berlin et ARRI Film & TV Services, parvient à conserver son aura de mystère sans renoncer à l'humour, parfois grotesque. L'ensemble fera passer à tous les spectateurs, et pas seulement les amateurs du genre, un moment très plaisant, d'autant plus qu'il propose une relecture convaincante et originale du motif classique du nigaud et de la femme fatale.

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(Traduit de l'espagnol)

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