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TRANSYLVANIE 2015 Compétition

The Kings Surrender : un film de genre captivant

par 

- Le deuxième film de Philipp Leinemann, violent et intense, est en lice pour le Trophée de Transylvanie

The Kings Surrender : un film de genre captivant
Misel Maticevic dans The Kings Surrender

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, qui s'ouvre sur une citation de Goethe (“C'est de l'effroi qu'on lit dans le dernier regard de l'innocence blessée"), n'est pas le genre de film qu'on voit d'ordinaire dans les festivals. Ce film noir grinçant et violent que présente Philipp Leinemann en compétition au Festival international de Transylvanie (TIFF) (29 mai-7 juin) raconte une histoire de flics et d'escrocs complexe qui plonge le specateur dans un univers sombre où quelques petites erreurs et la corruption qui règne vont avoir de graves conséquences.

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Dans une ville allemande sans nom, une division des brigades d'intervention spéciales se prépare à donner l'assaut dans l'appartement d'un dealer. La tension est presque insoutenable, car tous les hommes placés sous les ordres de Kevin (Ronald Zehrfeld) et Mendes (Misel Maticevic) savent que la plus petite erreur pourrait entraîner des suppressions de postes dans leur section et réduire leur nombre. Malheureusement pour eux, la mission dérape, et un agent est tué... Cette scène d'ouverture chargée à bloc d'adrénaline n'est que le début d'une intrigue sophistiquée qui comprend des dizaines de personnages : des policiers, des voyous et des figures louches qui ont des intérêts dans les deux camps.

Ce qui est impressionnant dans le scénario qu'a composé Leinemann lui-même, c'est qu'il va plus loin que d'habitude quand on dépeint un affrontement entre deux catégories de personnages : dans The Kings Surrender, certains personnages communiquent nettement le sentiment que personne n'est à l'abri des griffes glaçantes du crime, et surtout pas les innocents. En témoigne le cas du jeune Nasim (Mohammed Issa), un fils de commerçant de 13 ans qui veut désespérément intégrer une bande de "mauvais garçons" menée par un certain Thorsten (Tilman Strauss). On peut citer également le meilleur ami de Thorsten, Ioannis (Oliver Konietzny), qui va se retrouver au centre d'une lutte sans merci entre ripous, bons flics et gangs rivaux.

Le scénario de Leinemann montre aussi très bien combien il est facile de prendre une mauvaise décision, puis de vouloir la rattraper par une autre et ainsi de s'enfoncer jusqu'à atteindre le point de non-retour, quand la loyauté devient synonyme de jouer les juges et jurés.

Du fait du nombre des personnages qu'il présente, le film requiert toute l'attention du spectateur, mais l'effort est payé de retour : Leinemann nous livre vraiment un festival criminel dont personne ne ressort indemne. Le mérite de son succès revient aussi à son directeur de la photographie, Christian Stangassinger, et aux monteurs, Max Fey et Jochen Retter, grâce auxquels ce qui se passe sur le grand écran est toujours clair, aussi troubles que soient les intentions des personnages.

The Kings Surrender, lauréat cette année du Prix de Bavière de la meilleure photographie, a des opposants de poids dans le cadre de la compétition du Festival de Transylvanie – à commencer par Béliers [+lire aussi :
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de Bernard Bellefroid –, mais ce deuxième long-métrage pourrait être l'outsider qui surprend tout le monde.

 

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(Traduit de l'anglais)

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