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BIOGRAFILM 2015

A Syrian Love Story : être mère et révolutionnaire

par 

- L'émouvant documentaire de Sean McAllister, récompensé du Grand Prix du jury au Doc/Fest de Sheffield mercredi, a eu hier soir sa deuxième avant-première mondiale à Bologne

A Syrian Love Story : être mère et révolutionnaire

Après avoir remporté mercredi le Grand Prix du jury du Doc/Fest de Sheffield (5-10 juin), A Syrian Love Story [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
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, de Sean McAllister, a fait sa deuxième avant-première mondiale dans le cadre du Festival Biografilm de Bologne (5-15 juin).

L'accueil réservé à Bologne au documentariste britannique encensé, en particulier pour The Liberace in Baghdad et The Reluctant Revolutionary, a été très chaleureux. Déjà, à Sheffield, il a conquis le jury sans partage avec "son tableau bergmanien d'une relation amoureuse dans un contexte tumultueux".

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Pour réaliser A Syrian Love Story, McAllister a suivi pendant plus de quatre ans un couple dans la ville côtière de Tartous, en Syrie. Amer, un combattant palestinien réfugié là, attend avec ses quatre enfants la libération de Raghda, emprisonnée par le régime de Bashar al-Assad pour son activisme politique. Ils se sont connus des années avant, en prison justement, où ils se trouvés incarcérés avec d'autres milliers d'opposants. Le Printemps arabe et la guerre civile qui éclata en 2011 dans le pays furent l'occasion pour elle d'être enfin libérée. Dans le film, simple et efficace, on assiste aux moments les plus intimes de cette famille, aux joies et aux peines de chacun de ses membres, du fils aîné à Bob, le cadet, avec sa longue queue de cheval noire. Dans le film, McAllister ne les quitte pas, devenant presque un membre de cette famille, jusqu'à ce qu'il soit lui-même arrêté par le Mukhabarat, la police secrète, qui confisque sa caméra et le garde cinq jours. La famille qu'on suit est ainsi contrainte à fuir au Liban, pour rallier enfin le sud de la France. Là, McAllister les rejoint, au moment où le couple commence à se défaire : Raghda, véritable passionaria, se sent prisonnière dans cette cage dorée occidentale et voudrait retourner dans son pays pour se battre pour la démocratie, mais comme dit Amer : "On ne peut pas être Che Guevara et mère en même temps".

Le réalisateur originaire du Yorkshire a commenté : "Nous connaissons seulement le Moyen-Orient à travers les extraits de trois minutes qu'on voit aux infos le soir. J'ai voulu raconter l'histoire d'un peuple dans son moment le plus dramatique, à travers le portrait existentiel d'une famille".

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(Traduit de l'italien)

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