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BRUSSELS FILM FESTIVAL 2015

Je suis mort mais j’ai des amis : best friends forever

par 

- Les frères Malandrin embarquent Bouli Lanners, Wim Willaert et Lyes Salem dans une aventure rock naviguant entre mélancolie, grotesque et absurde

Je suis mort mais j’ai des amis : best friends forever
Lyes Salem, Bouli Lanners et Wim Willaert dans Je suis mort mais j’ai des amis

Yvan, Wim et Jipé, la quarantaine bien passée, sont inséparables. Rockers dans l’âme, ils se retrouvent comme au premier jour au sein de leur groupe, Grand Ours, retrouvant sur scène l’énergie de leurs 15 ans. Ils se connaissent parfaitement, leurs faiblesses, leurs manies, leurs petits défauts, leurs rêves et leurs obsessions. Ce ne sont certes pas des super stars, mais leur puissance scénique leur assure une certaine notoriété  qui culmine avec l’invitation à réaliser une tournée américaine qui les mènera à Los Angeles, le rêve de toute une vie de rock. Leur amitié, c’est à la vie, à la mort. Et le destin se charge de le leur rappeler, quand Jipé s’effondre quelques jours avant de partir pour les Etats-Unis. Mais finalement, pourquoi la mort devrait les séparer ? Envers et contre tout, Yvan embarque avec Wim pour l’Amérique, Jipé (ou plutôt son urne) sous le bras. Mais avant de partir, il lui reste à encaisser quelques vérités concernant son ami disparu. Comme par exemple, faire connaissance avec son amant, un pilote de l’air résolument moustachu. Le trio improbable (Yvan, Wim et Dany, le mystérieux amant), s’embarque alors dans un voyage rocambolesque, peuplé de fantômes bienveillants, de personnels de vol moyennement compétents et d’Innus taiseux. Sur la route, Yvan va devoir lâcher prise avec ses rêves de Californie et quelques certitudes.

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Une fois encore, Guillaume et Stéphane Malandrin ancrent leur cinéma dans un univers sérieusement déjanté, aguichant le spectateur avec l’un de ces titres-manifestes à l’accent surréaliste dont ils ont le secret, Je suis mort mais j’ai des amis [+lire aussi :
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fiche film
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. En une courte phrase, les enjeux du film sont posés : amis pour la vie, pour la mort aussi? L’amitié est-elle soluble dans la mort ? Peut-on trahir un ami mort, et question subsidiaire, un ami mort peut-il nous trahir ? Autant d’interrogations existentielles  que les frères Malandrin ont choisi d’aborder en usant d’un registre comique assez éloigné de leurs opus précédents. Le dernier en date, Où est la main de l’homme sans tête ? [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
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, un thriller psychanalytique qui plongeait (littéralement) Cécile de France dans une mer de souffrance et de paranoïa, n’avait de drôle que son titre. Avec Je suis mort mais j’ai des amis, les réalisateurs créent un duo comique évident, le wallon Bouli Lanners et le flamand Wim Willaert. La bonhomie tour à tour ronchonne ou mélancolique du premier ne demandait semble-t-il qu’à rencontrer l’enthousiasme teinté de naïveté du second. Les deux jouent la partition comique du clown blanc et de l’Auguste, secondés par Lyes Salem qui vient de temps à autres titiller ou apaiser les conflits. En route sur la voie de l’absurde, les réalisateurs ne rechignent pas devant un gag scatologique ou un crêpage de chignons  entre mecs, jouant du côté parfois pathétique de leurs personnages, ces vieux garçons qui se muent au nom du rock en sales gamins. Et le recours aux pépites du catalogue punk-rock eighties du label Born Bad Records infuse au film l’énergie rock revendiquée par les personnages.

Je suis mort mais j’ai des amis, présenté au Brussels Film Festival, est produit par Versus Production (Belgique), TS Productions (France), Altitude 100 (Belgique) et Minds Meet (Belgique), avec le soutien du CCA et du VAF, et sort le 17 juin en Belgique (distribué par O’Brother), et le 22 juillet en France (Happiness) et en Suisse (Agora Films).

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