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VARSOVIE 2016 Compétition Free Spirit

Train Driver's Diary : un esprit bienveillant et de l'humour noir pour un résultat optimal

par 

- Le réalisateur Miloš Radović remporte un franc succès grâce à son troisième film, avec la participation cruciale de Lazar Ristovski, acteur et producteur

Train Driver's Diary : un esprit bienveillant et de l'humour noir pour un résultat optimal
Lazar Ristovski dans Train Driver's Diary

Après son avant-première mondiale au Festival international du film de Moscou, et l’Audience Award, la soumission au Serbian Oscar, Train Driver’s Diary [+lire aussi :
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, du scénariste et réalisateur Miloš Radović vient d’être présentée à la compétition Free Spirit au Festival du film de Varsovie. Cette comédie dramatique tout public, ponctuée d’humour noir pourrait, avec la promotion adéquate, remporter un franc succès, non seulement dans le domaine d’art et d’essai, mais aussi en salles, notamment en Europe de l’Est.

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Le film s’ouvre sur le protagoniste Ilija (acteur et producteur Lazar Ristovski) qui, d’une voix off, nous confesse le nombre de personnes qu’il a accidentellement tué tout au long de sa carrière en tant que conducteur de train. Dans la scène suivante, il percute une camionnette dans laquelle se trouvaient les six membres d’une fanfare gitane. La visite chez le psychologue qui a suivi cet évènement est l’un des moments les plus drôles du film.

Pendant ce temps, Sima, un jeune garçon de 10 ans, est terriblement déçu d’apprendre que ses véritables parents sont morts. Il s’enfuit de l’orphelinat et tente de se suicider en se jetant, bien entendu, sous un train. Cette fois, Ilija parvient à freiner au dernier moment et prend l’enfant sous son aile.

Huit ans plus tard, Sima (acteur amateur, Petar Korać) est diplômé et veut devenir conducteur de train à son tour. Sans surprise, Ilija s’y oppose, mais ses voisins Sida (Jasna DjuričićBarbarians [+lire aussi :
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) et Dragan, dit "Diesel", son mari, conducteur de train également (Mladen Nelević, La Parade [+lire aussi :
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) tentent de le convaincre. Tous vivent dans un dépôt ferroviaire : Ilija possède une grande chambre remplie de fleurs, et le couple habite dans un wagon magnifiquement aménagé. C’est aussi là que vit Jagoda (Mirjana Karanović), l’amie d’Ilija. Ils passent ensemble de nombreuses soirées intimes, mais platoniques.

C’est un film magnifique, dans le sens le plus littéral du terme. Son esprit bienveillant est parfaitement entrecoupé de moments d’humour noir, et les acteurs sont clairement inspirés, créant ainsi des personnages captivants et des interactions fascinantes entre ces derniers. Le rôle du ronchon au grand cœur est parfaitement dans les cordes de Ristovski, alors que Djuričić et Karanović jouent merveilleusement à contre-emploi. Dans ce rôle, Korać a démontré qu’il a le potentiel de devenir un grand acteur, si lui sont donnés les bons rôles et la chance d’aiguiser ses compétences.

Le scénariste et réalisateur Radović avaitcommencé sur les chapeaux de roue, remportant le Prix du Jury à Cannes pour son court-métrage The Sudden and Premature Death of Colonel KK en 1987, mais ses longs-métrages Small World (2003) et Falling into Paradise [+lire aussi :
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(2004) n’ont pas fait l’objet d’une grande exposition, en dépit de leurs qualités. Cependant, cette fois — avec la coopération du directeur de la photographie Dušan Joksimović (The Parade), qui peint le film de couleurs chaudes et automnales, et le monteur vidéo Djordje Marković (Tears for Sale) qui a réalisé avec brio le montage de la musique composée par le Croate Mate Matišić, lui donnant le rythme et l’expression exacte sans en faire de trop – le film du réalisateur mérite bien plus que des projections intermittentes à des festivals.

Train Driver’s Diary est le second succès de cette année pour les compagnies de coproduction Zillion Film (Serbie) et Interfilm (Croatie), le premier étant On the Other Side [+lire aussi :
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de Zrinko Ogresta (dont la musique a été coécrite et composée par Matišić), présenté à la Berlinale. Ces films sont les soumissions respectives de leur pays aux Oscars. Les droits internationaux de Train Driver’s Diary sont disponibles et pourraient rapporter gros à un représentant commercial créatif et audacieux, et à sa compagnie de distribution.

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(Traduit de l'anglais)

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