12/10/2016 - Le réalisateur israélien Arik Rotstein présente son premier film, un drame familial attachant avec des pointes d’humour, au Festival du Film de Varsovie

Le prolifique scénariste pour le cinéma et la télévision Arik Rotstein est venu dévoiler son premier long-métrage, Antenna [+lire aussi :
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fiche film], en avant-première dans le cadre de la Compétition Internationale du 32^e Festival du Film de Varsovie. 

Si les choix de réalisation de Rotstein trahissent sa longue expérience en télévision, il propose tout de même ici une comédie dramatique familiale scandée de touches d’humour qui dépeignent la mentalité de la communauté juive par rapport à l’amour et au reproche. À un autre niveau, plus profond et sombre, il est le reflet de la situation politique israélienne, et le fardeau du passé porté dans la vie personnelle des gens. Ce n’est pas vraiment une situation de post-traumatisme, mais les séquelles n’en restent pas moins visibles. 

La famille de classe moyenne au cœur du film comprend un survivant à l’Holocauste octogénaire, Yesoshua (Alexander Peleg), sa femme Sara (Gila Almagor) et leurs trois fils : Itzik (Mikki Leon), officier et mari absent qui rend sa femme folle, car elle se retrouve à s’occuper seule de deux fils et d'une fille, Leon (Ishai Golan), un professeur de littérature déprimé et divorcé qui s’éprend d’une étudiante, et Efi (Michal Aloni), DJ et dealer à la petite semaine, dont la compagne allemande est enceinte.

Évidemment, ils protègent tous leur père d’informations potentiellement cruelles, mais le plus gros problème de Yehoshua est sur son toit. En effet, l’appartement dont il est propriétaire avec Sara partage son toit avec un voisin qui l’a loué à une compagnie de téléphone mobile, et le doyen se plaint que les ondes relayées par l’antenne le rendent malade et l’empêchent de dormir. La famille essaie de trouver plusieurs solutions et multiplie les conseils, ce qui ne fait qu’agacer Yehoshua encore davantage. Puisque personne ne semble avoir le temps ou l’envie de faire quoi que ce soit à propos de ce problème d'antenne, il organise une manifestation en dehors de chez lui, avec des panneaux qui disent "Danger ! Radiations !" et d’autres encore, un peu moins polis.

Le film est de facture traditionnelle, avec des contributions de bonne qualité à tous niveaux. Le scénario de Rotstein suit une structure classique en trois actes et un parcours émotionnel précis, et les interprétations sont à la hauteur, en particulier de la part de Peleg et Leon.

Antenna a été produit par Transfax Films Productions. Les droits internationaux du film n'ont pas encore été achetés.

(Traduit de l'anglais par Florian Etcheverry)