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LONDRES 2016

Their Finest : une bouffée de féminisme et d’optimisme

par 

- La réalisatrice danoise Lone Scherfig revient au Royaume-Uni avec ce drame historique londonien

Their Finest : une bouffée de féminisme et d’optimisme
Gemma Arterton et Bill Nighy dans Their Finest

Le neuvième long métrage de Lone Scherfig est un charmant portrait du monde du cinéma anglais pendant la Seconde Guerre mondiale qui rend compte avec sensibilité du rôle important des femmes pour ce qui était de remonter le moral du public. Their Finest [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Lone Scherfig
fiche film
]
a été choisi comme l’un des films phares de la 60e édition du BFI London Film Festival juste après son avant-première à Toronto en septembre.

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Gemma Arterton incarne ici Catrin, une jeune rédactrice publicitaire embauchée pour l’écriture d’un film patriotique financé par le ministère anglais de l’Information. Le rôle de Catrin consiste au départ à ajouter une touche de réalisme et d’authenticité aux dialogues échangés par les personnages féminins, de manière à répondre aux attentes des femmes qui fréquentaient les cinémas londoniens à l’époque. Cependant, Catrin va vite s’avérer une femme moderne et déterminée, bien résolue à montrer à l’écran des femmes avec des personnalités marquées dans des rôles importants, et non de simples accessoires scénaristiques ou conquêtes féminines pour les héros.

Catrin vit avec son mari Ellis (Jack Huston), un peintre en situation précaire parce que  ses œuvres sont considérées trop sinistres pour un pays qui essaie désespérément de se raccrocher à son optimisme. Ellis, complètement égocentrique, éprouve clairement du ressentiment contre son épouse, dont il est financièrement dépendant. Au moment-même où Catrin s’implique de plus en plus dans la production du film sur lequel elle travaille, il se voit offrir une occasion d’exposer son travail, ce qui va le tenir éloigné de chez eux pendant plusieurs semaines. Pendant son absence, Catrin noue une relation conflictuelle avec Tom, le scénariste (incarné par Sam Caflin). L’enthousiasme dont elle fait preuve au début va s’atténuer quand elle commence à comprendre que, dans un monde très fortement politisé et dominé par les hommes, la subtilité et la ruse sont les seules armes dont elle dispose pour donner vie à ses idées. De son côté, si au premier abord, Tom n’est pas ravi de voir une femme s’élever au même statut professionnel que lui, il révèle, petit à petit, son côté tendre, jetant les bases d’un amour qui s’embrase bien plus que celui que tous deux espèrent porter à l’écran.

Their Finest est le cinquième récit britannique de Lone Scherfig. C’est une adaptation du roman Their Finest Hour and a Half de Lissa Evans. La troupe du film, 100 % britannique, comprend Jeremy Irons dans un excellent petit rôle, ainsi que Bill Nighy, qui crève l’écran dans le rôle d’une star d’un instant imbue d’elle-même. Bien que le contexte historique du récit soit sombre, la palette pastel employée par la cinéaste, qui n’est pas sans rappeler le style de Douglas Sirk, donne au film des accents mélodramatiques bien mis en valeur par l’extraordinaire bande-son composée par Rachel Portman. Le résultat est un portrait féministe complexe sur la vie réelle des femmes britanniques dans les années 40, et surtout un hommage au pouvoir évocateur du cinéma.

Their Finest est le fruit de la collaboration de Woolley FilmsNumber 9 Films et  Wildgaze Films. Les ventes internationales du film sont assurées par HanWay Films.

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(Traduit de l'espagnol)

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