14/11/2023 - L'événement genevois a primé quatre productions surprenantes qui traitent avec courage de questions liées au monde d'aujourd'hui

Le Festival international du film de Genève a dévoilé son succulent palmarès, au terme d’une édition qui a permis à sa directrice générale et artistique Anaïs Emery de consolider le rôle de la manifestation comme vitrine d’exception pour des œuvres audiovisuelles de plus en plus exigeantes. Au-delà de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, le premier long-métrage de la Canadienne Ariane Louis-Seize, le festival a primé trois autres oeuvres qui parlent sans fausse pudeur des questions sociales que le monde d’aujourd’hui doit affronter.

Les quatre sections à concours du festival sont : longs-métrages, séries, expériences immersives et Future Is Sensible, qui se concentre sur les questions sociales et les imaginaires futurs et rend cette année hommage aux réalisateurs et réalisatrices qui abordent des thèmes brûlants et sont résolument en phase avec un présent de plus en plus complexe et multiple. Le jury de la compétition internationale longs-métrages, présidé par la réalisatrice suisse Stéphanie Chuat et composé de quatre étudiant(e)s représentant des universités ou écoles de cinéma suisses, a hissé sur le plus haut gradin du podium Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, déjà lauréat du GdA Director’s Award des Giornate degli Autori de Venise. Dans ce premier long-métrage, la réalisatrice nous propose de la suivre dans un monde imaginaire, à la fois épouvantable et tendre, mordant et émouvant, dans lequel une jeune vampire et un lycéen timide qui est le souffre-douleur de ses camarades essaient de se battre contre la cruauté du monde.

Dans la compétition internationale dédiée aux séries, le jury, composé de trois membres du public, a récompensé l'exaltante et touchante série belge The Club [+lire aussi :
critique
fiche série] de Leander Verdievel et Zita Theunynck, qui raconte avec courage et une saine dose d'humour les péripéties de trois couples face aux joies ainsi qu'aux nombreux affres de la PMA. Le sujet résolument atypique traité dans la série s’inspire de ce qu'ont vécu les auteurs eux-mêmes et d'autres couples qu'ils ont rencontrés dans la salle d’attente de cliniques aseptisées où l'espoir cède souvent le pas au plus noir des désespoirs.

Le jury de la compétition réservée aux expériences immersives, composé de trois professionnels et professionnelles du secteur de la création a décidé de primer Eternal Walkers du Sud-Coréen Hayoun Kwon. La satire norvégienne The Architect [+lire aussi :
bande-annonce
fiche série] de Kerren Lumer-Klabbers et Nora Landsrød, déjà présenté dans la section séries de la Berlinale, a décroché le prix de la section Future Is Sensible. The Architect parle sans ambages de la crise immobilière qui frappe un pays, Norvège, et plus particulièrement sa capitale, Oslo, où avoir un toit au-dessus de sa tête est devenu un luxe.

Les prix :

Reflet d’or du meilleur long-métrage
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize (Canada)

Reflet d’or de la meilleure série
The Club [+lire aussi :
critique
fiche série] - Leander Verdievel et Zita Theunynck (Belgique)

Reflet d’or de la meilleure oeuvre immersive
Eternal Walkers - Hayoun Kwon (France/Corée du Sud)

Prix Future Is Sensible
The Architect [+lire aussi :
bande-annonce
fiche série] - Kerren Lumer-Klabbers et Kristian Kilde (Norvège)

Prix de Genève
Collectif Kourtrajmé - Kim Chapiron, Toumani Sangaré, Romain Gavras, Ladj Ly, Nabil Zerfa & Yassine Lassar Ramdani (France)

Prix Film & Beyond
Jean-Michel Jarre (France)

Tales of Swiss
Marguerite Kudelski (Suisse)