14/02/2024 - Dans ce premier long-métrage de Meryam Joobeur, une femme tunisienne doit se confronter aux limites de son amour maternel pour contrecarrer l'obscurité qui envahit son village

Aïcha vit dans le nord isolé de la Tunisie avec son mari et son plus jeune fils. La famille vit dans l’angoisse après le départ des fils aînés, Mehdi et Amine, vers les bras violents de la guerre. Lorsque Mehdi rentre inopinément chez lui avec une mystérieuse femme enceinte, une obscurité émerge, menaçant de consumer tout le village. Aïcha est prise entre son amour maternel et sa recherche de la vérité.

Voici le synopsis d'À qui j'appartiens [+lire aussi :
critique
interview : Meryam Joobeur
fiche film], le premier long-métrage de la réalisatrice canado-tunisienne Meryam Joobeur, sélectionné en compétition à la 74e Berlinale, qui se tiendra du 15 au 25 février.

Meryam Joobeur, scénariste, réalisatrice et productrice résidant à Montréal, a déjà une nomination aux Academy Awards à son actif. Son court-métrage Brotherhood (2018), coproduit par le Canada et la Tunisie, a remporté plus de 75 prix internationaux, joué à plus de 150 festivals et il a été nominé pour l'Oscar du meilleur court-métrage en prises de vue réelles (une première pour un film tunisien).

"Ce qui m’intrigue, c’est ce qu'ont en commun les gens qui recourent à des mesures extrêmes, que ce soit rejoindre un groupe radicalisé, adhérer à une idéologie extrême ou intégrer une secte. Ça semble venir de la même chose : une quête de sens, un besoin de sécurité quand règne la peur, le désir profond d'appartenir à une communauté, la nécessité de trouver un exutoire pour les blessures intimes, la colère et le ressentiment. C’est facile de taxer quelque chose de mal à l'état pur et de prendre nos distances, mais comprendre les racines du problème est essentiel si on veut le traiter. Toutes les cultures et toutes les religions ont fait l'expérience de l’extrêmisme et toutes les civilisations et communautés ont, à un moment, commis des actes de génocide. Il y a quelque chose d’universel dans cette part d'ombre, qui demande à être examinée. Je ne cherche pas à apporter des réponses définitives ; à travers ce film, je rends compte de mon parcours personnel par rapport à cette ombre, en espérant que cela parlera au public, que cela donnera lieu à une vraie réflexion", explique la réalisatrice.

À qui j’appartiens a été produit par Nadim Cheikhrouha pour Tanit Films (France), Annick Blanc et Maria Gracia Turgeon pour Midi La Nuit (Canada), Sarra Ben Hassen pour Instinct Bleu (Tunisie) et Meryam Joobeur, en coproduction avec Vincent Dupuis, Victor Lech et Baptiste Leroy pour 1888 Films (France), Ramsis Mahfoudh pour Godolphin Films (Tunisie), ainsi que Dyveke Bjørkly Graver et Andrea Berentsen Ottmar pour Eye Eye Pictures (Norvège). Les ventes internationales du film sont gérées par la société française Luxbox.

Découvrez ci-dessous, en exclusivité, quelques clips du film :

(Traduit de l'espagnol)