email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Pologne

L’Est démodé?

par 

Depuis quelques années, la Pologne est absente de la sélection officielle du Festival de Cannes. Pourtant, au cours des deux dernières décennies du XXe siècle le cinéma polonais savait marquer sa position sur l’arène internationale.
Deux cinéastes polonais ont remporté la Palme d’Or : Andrzej Wajda pour L’homme de fer en 1981 et Roman Polanski pour Le pianiste en 2003, une coproduction entre l'Allemagne, la France, la Pologne et la Grande-Bretagne. Les réalisateurs tels que Andrzej Wajda, Krzysztof Kieslowski, Ryszard Bugajski, Maciej Dejczer, Dorota Kedzierzawska ou encore Jerzy Stuhr remportèrent de nombreux prix dans les festivals les plus prestigieux, tels que Cannes, Berlin ou Venise.
Les raisons de l’absence polonaise à Cannes sont diverses. Mais parmi les explications les plus évidentes, l'on note, d'une part, la déficience du système de financement de la production et, d’autre part, l’insuffisance de la promotion, même si des changements législatifs sont actuellement discutés au niveau parlementaire.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Selon Waldemar Dabrowski, ministre polonais de la culture, "il est vrai que le cinéma polonais vit une crise depuis quelques années. Il s'agit d'une crise artistique et structurelle. De plus, le cinéma de l’Europe de l’Est n’est plus à la mode comme il l’était autrefois. Les films polonais, hongrois, tchèques étaient jadis préférables et recherchés car ils représentaient la voix des offensés, de ceux qui luttaient contre le système. Actuellement le public est, sur ces sujets, rassasié."

Interdits de course à la Palme d’Or, les films polonais et leurs réalisateurs se font remarquer dans le cadre des compétitions parallèles du festival. En 2004, on a vu Jan Komasa, étudiant de l’Ecole Nationale de Cinéma de Lodz, remporter le troisième Prix de la Cinéfondation avec Fajnie, że jesteś. La célèbre école de Lodz était représentée lors de cette même 57e édition du festival par Norah McGettigan et sa coproduction polono-irlandaise A Song for Rebecca. Cette année, la jeune réalisatrice polonaise Anna Jadowska (Touche moi, grand prix de la compétition off de Gdynia, le plus grand festival polonais, en 2004, hors compétition à Cannes et à la Berlinale 2004) a présenté au public cannois son nouveau court métrage, Corridor dans le cadre du programme "Europe in Shorts X: Eastern Europe" de la Coordination européenne des festivals de cinéma présenté dans le cadre de la Semaine de la Critique.

"Je suis très contente d’avoir pu présenter Corridor à Cannes car c'est l’oeuvre la plus sincère que j’ai jamais réalisée, nous a confié la réalisatrice. Mais ce qui me rend vraiment heureuse ce n’est pas la présentation seule dans le cadre du festival de Cannes mais la suite qui en découle. Mon film, comme tout le programme Europe in Shorts X va être présenté aux festivals de cinéma dans plusieurs pays. Ainsi, ce film, condamné, en théorie, en tant que film de fin d'études, à l’oubli, aura la vie prolongée."

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy