04/01/2006

Le passage de 2005 à 2006 n’a pas altéré les ambitions d’EuropaCorp, la société de production, de distribution et de ventes internationales de Luc Besson et de Pierre-Ange Le Pogam qui prépare également ses débuts dans l’exploitation avec l’ouverture programmée d’un multiplexe à Marseille, sans oublier le pharaonique projet de la construction pour 2007 de la Cité européenne du Cinéma à Saint Denis (9 plateaux de tournages et 30 000 m2 de bureaux pour un budget de 130 millions d’euros au total). 13ème du classement 2005 des distributeurs dans l’Hexagone, la structure a terminé l’année sur le bon résultat de sa coproduction Trois enterrements (500 000 entrées) et sur le score mitigé du dernier long métrage de Luc Besson Angel-A [+lire aussi :
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fiche film] (328 000 entrées en première semaine). Et EuropaCorp démarre 2006 en créant de nouveau l’évènement avec la sortie aujourd’hui sur une combinaison de 80 copies de Appelez-moi Kubrick [+lire aussi :
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fiche film] (Colour me Kubrick) de Brian Cook avec John Malkovich en tête d’affiche. Récit de l’imposture d’un Londonien se faisant passer pour le mythique cinéaste, cette coproduction franco (30%) – britannique (70%) a bénéficié d’un budget de 8,2 millions d’euros. Préacheté par Canal + et TPS, le long métrage produit côté français par EuropaCorp et par le trio britannique CMK Productions, First Choice et Isle of Man Film est aussi vendu à l’international par la société de Luc Besson.

Incluant quatre films américains et un iranien, les autres nouveautés à l’affiche cette semaine dans les salles françaises font la part belle aux documentaires nationaux qui se présentent au nombre de trois avec, sur la ligne de départ, Dans un camion rouge de Patrice Chagniard (Diaphana Distribution – 15 copies), Secteur 545 de Pierre Creton (Shellac Distribution – 5 copies) et surtout La fille du juge de William Karel. Ce dernier, après avoir enregistré un beau succès avec Le monde selon Bush (nominé en 2004 aux European Film Awards), a décidé cette fois d’explorer le suicide de Gilles Boulouque en 1990, le célèbre juge de lutte antiterroriste, à travers les souvenirs de sa fille, alors adolescente. Produit par Roche Productions pour un budget d’1,2 million d’euros, La fille du juge a notamment bénéficié d’un soutien de 300 000 euros Arte France Cinéma et sort sur 41 copies mises en place par Rezo Distribution.