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CANNES 2006 Quinzaine des réalisateurs / FR

La féerie Azur et Asmar

par 

Ovation ce midi à la Quinzaine des réalisateurs pour Michel Ocelot et son nouveau film d’animation, Azur et Asmar [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
dont la magie a enchanté aussi bien les 250 enfants invités à la projection que tous les adultes présents dans la salle comble. Fidèle à l’esprit d’ouverture de son célèbre Kirikou, le cinéaste français a choisi cette fois de raconter une fable sur le rapprochement des cultures européennes et arabes, illustré par les mésaventures d’Azur, blond aux yeux bleus et fils de châtelain, et d’Asmar, Nord-Africain aux yeux noirs et enfant de la nourrice qui les élève tous deux en France dans un amour partagé ("leur sang a la même couleur"). Séparés au terme de leur enfance, les deux héros se retrouveront rivaux de l’autre côté de la mer Méditerranée, pour une quête de légende : délivrer et épouser la Fée des Djinns. Et les péripéties ne manqueront pas durant ce voyage initiatique où seront dissipés les préjugés de races et les superstitions haineuses : naufrage, clés et portes magiques, voleurs et marchands d’esclaves, princesse et grand sage, gardiens mythologiques comme le Lion écarlate ou l’Oiseau multicolore, Grotte des Ténèbres et Salle de Lumière, filtre d’invisibilité… Une véritable épopée qui relie Michel Ocelot à la grande tradition de l’animation symbolisée notamment par Jason et Les Argonautes de Karl Zeeman.

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Mais au-delà d’un récit bien rythmé et très divertissant aux puissantes vertus pédagogiques antiracistes auprès des jeunes générations (les personnages parlent et chantent en français et en arabe), Michel Ocelot s’est littéralement surpassé sur le plan du graphisme et de l’animation. Véritable féerie de couleurs digne des plus belles pages des Mille et Une Nuits, Azur et Asmar révèle un fabuleux réservoir d’idées, des ombres chinoises aux architectures géométriques en noir et blanc du palais, du ballet des lucioles aux spirales des djinns. Au final, une œuvre de maître, figure de proue d’une animation française qui vit actuellement une sorte d’âge d’or.

Coproduction européenne pilotée par les Français de Nord-Ouest Production en association avec les Belges d’ Artémis, les Italiens de Lucky Red et les Espagnols d’Intuitions Films et de Zahorimedia, Azur et Asmar a également été soutenu notamment par Eurimages, France 3 Cinéma, Rhône-Alpes Cinéma et Mac Guff. Vendu à l’international par Wild Bunch, le film a aussi reçu 350 000 euros d’avance sur recettes du CNC sur un budget total de 9,4 millions.

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