18/10/2006

Semaine chargée encore dans les salles pour les films européens avec dix nouveautés à l'affiche dont la moitié est européenne. Et quelques uns sont très attendus comme le nouveau film de Stephen Frears, The Queen [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andy Harries
interview : Stephen Frears
fiche film] (lire le Focus) qui débarque de Venise couronné de son prix d'interprétation (distribution Alternative Films) et qui doit faire face au monstre européen du moment, distribué par Kinépolis, Le Parfum [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de l'Allemand Tom Tykwer qui ne cesse d'enfler aux box-office européen.

Face à eux - et à quelques noms du cinéma américain (Sidney Lumet, Sydney Pollack, Neil LaBute, ou encore le mexicain Alfonso Cuaron) - la France se taille la part du lion avec trois autres films. Dans Paris [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] du réalisateur et écrivain français Christophe Honoré est une ballade douce-amère dans la ville de 400 coups, qui revendique l'héritage de la Nouvelle Vague mais réussit à affirmer une belle originalité grâce à un univers entre nostalgie et ironie, tendresse et désespoir (lire le compte-rendu). Après sa présentation à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs et sa sortie française, il est distribué en Belgique par Les Films de L'Elysée qui emmène aussi sur les écrans Ô Jérusalem [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] d' Elie Chouraqui, coproduction française avec le Royaume-Uni, la Grèce, l'Italie et Israël, une adaptation de l'un des romans du duo Lapierre & Collins qui retrace la création de l'Etat d'Israël à travers l'histoire de deux frères devenus ennemis.

Enfin, le second long métrage du réalisateur Rabah Ameur-Zaïmeche est distribué par Cinélibre (lire l'interview du réalisateur). Présenté cette année à Cannes dans la section "Un Certain Regard" (lire le compte-rendu), Bled Number One [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] est une ballade lumineuse, entre contemplation et convulsion, aux confins d'une terre originelle. Tandis que Kamel, venu de France, se heurte à un fonctionnement social qu'il ne comprend plus, Louisa, (bouleversante Meriem Serbah) va subir la violence jusqu'à la folie, refusant de lâcher son désir d'être chanteuse. Un amour silencieux et impossible naît entre eux qu'une incassable volonté de s'émanciper a lié face aux intransigeances et aux déchirures d'un pays que le réalisateur filme en émergence, aux bords du mythe.