25/08/2008

Les frères Manetti (Marco et Antonio), auteurs de plus de cent vidéoclips, courts métrages, films et téléfilms, perpétuent depuis une décennie l'héritage du cinéma "de genre" italien.

Trois ans après le succès de Piano 17, un polar à petit budget qui a beaucoup plu outre-Atlantique (où l'on envisage depuis un moment d'en faire un remake), tandis qu'ils préparent la deuxième saison de la fiction télévisée L’ispettore Coliandro, les Manetti terminent la post-produzione de Cavie. "C'est le plus libéré de nos films", ont expliqué les deux frères, invités à tenir un "Master in Acting" à l'École de cinéma de Rome pour lequel ils ne s'en sont pas tenus à la théorie mais ont voulu mettre les étudiants à l'épreuve.

Ainsi, leurs douze élèves, pour la plupart débutants, se sont retrouvés sur le plateau, luttant pour leur survie au beau milieu d'une forêt. Le film, dont le tournage ne fait que commencer, doit beaucoup aux atmosphères sordides de Saw et Hostel, avec une touche d'ironie qui rappelle le film anglais Severance [+lire aussi :
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Dans ce film, le sang coule à flots, notamment celui de deux figurants exceptionnels, les réalisateurs de cinéma d'horreur Gabriele Albanesi (Il bosco fuori ) et Gionata Zarantonello (Medley – Brandelli di scuola). "C'est un projet né sous le signe de l'exagération, explique Antonio Manetti. Nous n'avons pas dû satisfaire aux exigences des distributeurs". Il faut dire que Cavie n'a pas encore trouvé de distributeur et qu'une exploitation dans les salles semble exclue, mais des alternatives sont envisagées qui pourraient placer le film sur le marché du home-video ou du téléchargement gratuit.

Cette décision appartient aux réalisateurs, qui sont également les producteurs de leur film (dont le budget est d'à peine 5000 euros et l'équipe composée en grande partie d'étudiants) par le biais de leur toute jeune société DarkSide. Cette société, fondée par les Manetti avec l'acteur Giampaolo Morelli, mettra bientôt en chantier son premier vrai projet, "un long métrage des Livournais Guglielmo Favilla et Alessandro Izzo, qui ont déjà réalisé des courts métrages d'horreur très intéressants", précisent les deux frères, qui rêvent de découvrir de nouveaux talents et donner ainsi vie à une "factory" du gore.

(Traduit de l'italien)