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Constitution

Extrait 4 [it st en]

de Marco Santarelli

mp4 (800x450) [7 MB]

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Dans la prison de Bologne, un moine catholique et un médiateur musulman animent un atelier sur la constitution italienne et la tradition islamique. Samad, détenu marocain en conditionnelle, le fréquente en attendant sa libération. Dustur commence dans une bibliothèque pénitentiaire et finit presque dans les Apennins, lieu de résistance au fascisme et terre d’origine de Giuseppe Dossetti, le prêtre et juriste qui contribua à élaborer la constitution de 1946. D’une cage de hamster au bruit des barreaux, la tension entre ouverture et fermeture sous-tend ce film, dont le double enjeu, collectif et individuel, est d’« ouvrir » une religion qui risque de se radicaliser en détention et de savoir réussir à revenir à l’air libre. Par le seul ordonnancement des séquences, Marco Santarelli met en vis-à-vis l’importance d’un vocabulaire précis, discuté pied à pied à l’atelier (« les mots sont importants », hurlait Nanni Moretti dans Palombella rossa) et la force nue de l’action à des moments clés – et angoissants – de l’existence. En croisant parole pédagogique et témoignage intime, Dustur suggère aussi par sa forme ce que peut apporter pour l’individu comme pour la société le processus d’écriture : pour Samad, le but de l’atelier (la rédaction d’une constitution idéale, dustur en arabe) rejoint la nécessité de s’écrire une vie nouvelle, face à une page blanche qui fait office de miroir.

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