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Tomás Cimadevilla • Producteur

Vers la comédie et au-delà

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Ces temps-ci, alors que les possibles réductions des aides publiques au cinéma remettent de nouveau au premier plan la relation complexe entre le secteur et les chaînes de télévision privées, Tomás Cimadevilla assure que ces dernières "doivent voir le cinéma non pas comme une obligation, mais comme une opportunité de plus de faire des affaires : les plus grands succès du cinéma espagnol sont des films produits par des chaînes ou auxquels des chaînes ont participé". L'opinion de ce producteur est précieuse : avec Telespan 2000, il est devenu une référence à l'heure où un dialogue fluide et productif doit s'établir avec la télévision qui rapproche le cinéma des goûts du public sans perdre de vue la qualité et les différences entre les deux médias, comme en témoignent les gros succès de Torremolinos 73 [+lire aussi :
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(2002), El otro lado de la cama (2002), Días de fútbol (2003) ou encore Pagafantas [+lire aussi :
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interview : Borja Cobeaga
fiche film
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(2009).

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Depuis sa création en 1999, Telespan s'est fait une solide réputation, principalement dans la comédie "mais de bonne qualité", précise Cimadevilla, que Cineuropa a rencontré au dernier Festival du cinéma espagnol de Málaga, où il présentait en compétition Una hora más en Canarias [+lire aussi :
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interview : David Serrano, réalisateur…
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(lire l'info) de David Serrano. Le producteur mise sur "des films universels, pas trop locaux, qui puissent voyager et contenir des éléments étrangers", ce qui souligne la philosophie d'ouverture de la société : "Nous avons établi une coopération stable avec l'Amérique du Sud, qui un pour nous un marché naturel. De plus, nous nous donnons les moyens de collaborer avec les grosses productions qui viennent en Espagne pour leur tournage et auxquelles nous pouvons participer en tant que partenaire minoritaire".

Coproduire n'est néanmoins pas chose facile : "Il est arrivé que nous ne puissions pas coproduire avec un pays sud-américain, à cause de l'énorme différence de prix. Avec l'Europe, c'est la même chose, bien que le contexte soit plus semblable à celui de l'Espagne, car la différence entre le budget moyen d'un film espagnol et celui d'un film français, par exemple, peut passer du simple ou double, ou plus. Il est qui plus est difficile de trouver des histoires qui permettent une coproduction organique". L'Espagne n'est pas le meilleur terrain pour ce genre d'entreprise : "J'envie beaucoup les pays européens qui ont les moyens de financer des films du monde entier, ce qui n'est pas le cas ici. J'adorerais coproduire des films latino-américains, japonais ou iraniens, mais c'est impossible en Espagne, car il n'y a pas de financements pour ce genre de cinéma".

Malgré son indéniable capacité à créer un lien avec le public, Cimadevilla a renoncé il y a longtemps à trouver le secret de cette alchimie, car en plus du scénario et des acteurs, il faut aussi "beaucoup de chance". "Le public est souverain, ajoute-t-il. C'est lui qui décide de ce qui l'intéresse ou pas. Par exemple, avec Pagafantas (lire l'info), nous avons eu les meilleures critiques jamais écrites sur un film Telespan et l'accueil réservé au film dans tous les pays a été fantastique. Il a bien fonctionné au box-office, mais nous pensons qu'objectivement, il aurait pu faire mieux. Quelque chose est intervenu et ce quelque chose, c'est le public. Il faut réunir une série de circonstances particulières pour qu'un film ait un succès inespéré".

Pour ce qui est de l'avenir, qui a parlé de crise ? Les projets, à différents stades de leur réalisation, s'entassent dans les bureaux de Telespan. On peut citer Golpe de efecto, film d'action de Luis Piedrahita et Rodrigo Sopeña (La habitación de Fermat); No controles, deuxième long métrage de Borja Cobeaga après Pagafantas (lire l'info), Sin blanca de José Caro, dans la lignée d'Arnaques, crimes et botanique, le film d'horreur à petit budget After Party de Miguel Larraya et deux coproductions avec l'Allemagne, une sur le coup d'État au Chili réalisée par Miguel Martí et Lobos de Arga de Juan Martínez Moreno, comédie d'horreur sur des hommes-loups dont le budget est de six millions d'euros et dont le tournage s'effectuera à partir du mois d'octobre entre la Galicie et Berlin.

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