email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Felix Van Groeningen • Réalisateur

Les gens ont compris le but du film et l’ont apprécié

par 

- Alabama Monroe de Felix Van Groeningen, lauréat du prix LUX 2013, fait partie des nominés pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Felix Van Groeningen  • Réalisateur

Après avoir été récompensé par le prix LUX du Parlement européen (info), Alabama Monroe [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Felix van Groeningen
interview : Felix Van Groeningen
interview : Felix Van Groeningen
fiche film
]
, de Felix Van Groeningen, continue sur sa lancée et accède aux nominations pour le prestigieux Oscar du meilleur film en langue étrangère (info), devenant le septième film belge de l'Histoire à être nominé dans cette catégorie. Cineuropa a rencontré le réalisateur flamand.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Après le Label Europa Cinemas obtenu à Berlin, l'EFA-Prix du cinéma européen pour Veerle Baetens, et le Prix LUX, vous voilà en lice pour les Oscars… Vous attendiez-vous à un tel succès en faisant le film ?
Felix van Groeningen : Nous avons tout de même vécu des moments très difficiles. Ce film apporte son lot d’émotions. Le réaliser s’est parfois avéré compliqué. Nous ne nous attendions pas à un tel succès puisqu'au début, le film a tout de même été refusé par deux festivals importants. Lorsque Berlin l’a accepté, nous avons pressenti que quelque chose de formidable allait peut-être se produire. L’avant-première à Berlin a été un moment vraiment spécial, magnifique. Nous avons remporté deux récompenses à ce festival, et le film a commencé à faire des entrées. À ce moment-là, nous nous sommes dit : "Finalement, nous allons peut-être pouvoir rattraper notre retard". Et c'est exactement ce qui s’est passé. 

Le film a en effet remporté un grand succès. D'après vous, le public américain le comprendra-t-il de la même manière que le public européen ?
Oui je le pense. Je crois que c’est même ce qui se passe en ce moment. En Europe, il y a évidemment un plus large public pour ce type de films. Outre-Atlantique, sa distribution est bien plus limitée que celle qu'il a pu avoir en France ou en Allemagne, mais elle n'est tout de même pas négligeable. Ce qui est très excitant dans la nomination du film aux Academy Awards, c'est qu'elle lui permet d'être présenté en VàD aux professionnels du cinéma américains. J’ai bon espoir quant à une possible victoire, même si la compétition est rude. Nous apprécions énormément les autres réalisateurs choisis et leur superbe travail, mais je pense réellement que nous avons une chance car j’ai vu comment les spectateurs américains ont réagi, et leur réaction est comparable celle du public européen.

Alabama Monroe a côtoyé lors des pré-sélections pour le Prix LUX un autre grand favori pour l'Oscar étranger, La Grande Bellezza [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Paolo Sorrentino
fiche film
]
. Au-delà de leur qualité, pensez-vous que ces titres vont par leurs thèmes toucher l’Amérique comme ils ont touché l'Europe ?
Absolument. Je dirais que ces films ont un public moins vaste aux États-Unis, mais il existe tout de même. Les critiques suivent attentivement ce qui se passe en Europe et soutiennent le cinéma européen.

Les thèmes abordés dans votre film sont assez délicats pour Hollywood, qui a une réputation conservatrice, et pourtant il y a été vraiment apprécié. À quoi cela se doit-il, selon vous ?
Je me suis rendu à des projections à Palm Springs, où l’on pourrait penser que le public est un peu plus conservateur. Nous sommes également allés en Californie et dans d’autres états conservateurs, mais on ne m'y a fait aucune remarque. Les spectateurs ont compris le propos du film, la critique qu’il véhicule, et ils l’ont acceptée : ils ont trouvé que cette critique était juste, cohérente, et ils ont apprécié que quelqu’un ait eu le courage de l'exprimer. À un moment, nous avons craint que le film soit trop dur pour certains spectateurs et que cela les empêche de l'aimer, mais ce n'est vraiment pas le cas. Je dirais même que c'est l’inverse qui se passe : les gens ne l'en aiment que plus.

Une simple nomination aux Oscars peut ouvrir les portes du marché américain. Envisagez-vous de quitter l’Europe pour aller réaliser des films aux États-Unis ?
Un jour, peut-être. J’aimerais beaucoup en réaliser un, un jour. Mais d’un autre côté, ce n’est pas mon plus grand rêve. Ce que je veux, c'est faire des films, or c'est plus difficile là-bas qu’ici. C’est pour cela que je ne vais pas tout lâcher pour aller là-bas. Cela dit, bien sûr que j'aimerais tenter l'expérience et voir ce que cela donne, car je suis en train de rencontrer des gens très intéressants là-bas. Pour un européen, travailler en anglais avec des grands acteurs est quelque chose de très attirant. Si je le fais, ce sera pour ça.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy