email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Mike Downey • Président de l'Académie européenne du cinéma

“On peut semer les graines d'une possible collaboration"

par 

- Cineuropa a rencontré Mike Downey, qui a évoqué le Royaume-Uni, pays partenaire de cette édition du marché CineLink de Sarajevo, et les opportunités de collaboration avec les pays des Balkans

Mike Downey  • Président de l'Académie européenne du cinéma

Mike Downey faisait partie des 20 producteurs, vendeurs, distributeurs et représentants de festivals qui ont été invités par le marché CineLink de Sarajevo dans le cadre de son initiative Pays partenaire, dédiée cette année au Royaume-Uni. Cette délégation a rencontré des membres de l'industrie locale pour évoquer les possibilités de coopération entre le Royaume-Uni et les pays des Balkans. 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Downey, qui succédé cette année à Volker Schloendorff à la présidence de l'Académie européenne du cinéma, a produit ces 15 dernières années plus de 50 coproductions internationales, dont les budgets réunis dépassent les 100 millions d'euros. Cette contribution à l'économie mondiale du cinéma est visible dans le Rapport statistique annuel du British Film Institute, où sa société, Film and Music Entertainment (F&ME), s'inscrit régulièrement parmi les cinq plus grandes maisons de production britanniques. F&ME est la grande référence au Royaume-Uni en matière de coproduction européenne.

Cineuropa a rencontré Downey, qui a évoqué le Royaume-Uni en tant que pays partenaire de CineLink 2014 et les opportunités de collaboration avec les pays des Balkans.

Cineuropa : Que pensez-vous de l'initiative Pays partenaire de Sarajevo ?
Mike Downey : C'est une excellente initiative qui donne l'occasion d'échanger des informations et des idées et de partager des projets, dans la perspective, proche ou lointaine, de générer des collaborations. Jovan Marjanovic et Amra Baksic-Camo, de CineLink, ont un talent particulier pour organiser ce genre d'événement, et cette année n'a pas fait exception à la règle.

Comment améliorer la collaboration entre l'industrie du film britannique et celle de la région des Balkans ?
Il y a plusieurs manières de s'y prendre pour atteindre ce but. La bonne approche, sur le plan législatif comme au niveau culturel, serait de revenir sur le retranchement du Royaume-Uni par rapport à Eurimages. Si Eurimages acceptait de nouveau le Royaume-Uni parmi les pays bénéficiant de ses aides, des pays comme ceux des Balkans pourraient travailler avec le Royaume-Uni dans un contexte d'union et de réciprocité. En tant que nation européenne, le Royaume-Uni a le devoir de considérer sa position et les bénéfices que l'adhésion à Eurimages entraînent, et ce pas seulement sur le plan financier.

Qu'est-ce qui pourrait aider l'industrie du cinéma de la région des Balkans a croître, et de quelle manière le Royaume-Uni pourrait-il participer ?
Le développement de l'industrie du cinéma des Balkans repose sur la collaboration entre les pays de la région et la coproduction. C'est donc cela qui devrait être au coeur des stratégies de développement et de croissance dans toute la zone des Balkans. Du côté du Royaume-Uni, tout ce qu'il peut faire, c'est augmenter les sommes qu'il dédie aux coproductions internationales. Le fonds britannique d'aide aux coproductions minoritaires soutient essentiellement les projets dont les éléments britanniques renforcent leur potentiel artistique et commercial. Il faut qu'il y a un angle nettement britannique. L'idéologie derrière ce critère est qu'il faut maximiser l'impact économique et la portée culturelle des films britanniques. Les projets soutenus se destinent clairement à l'exploitation commerciale. Le fonds a un budget d'un million de livres sterling par an. Il se produit en Europe 1300 longs métrages en moyenne chaque année. Pas la peine d'être statisticien pour calculer les probabilités en jeu ici. Les professionnels des Balkans, du Caucase, de la Péninsule ibérique, des pays celtiques et des pays anciennement communistes n'ont pas besoin de moi pour savoir qu'il faut être réaliste. Le calcul est simple.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy