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Alan Rickman • Réalisateur

Alan Rickman raconte la genèse de son second film, Les Jardins du Roi
En Italie le 4 juin

par 

- Les Jardins du Roi, le deuxième film d'Alan Rickman en tant que réalisateur, a été projeté partout dans le monde et sort à présent dans plusieurs pays européens

Alan Rickman  • Réalisateur

Dix-huit ans après L'invitée de l'hiver (1997), l'acteur Alan Rickman est retourné derrière la caméra pour le drame romantique Les Jardins du Roi [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Alan Rickman
fiche film
]
, avec Kate Winslet dans le rôle de Sabine, une femme qui défie les distinctions de sexe et de classe en postulant pour dessiner et réaliser un des principaux jardins du Palais du roi Louis XIV à Versailles. Ce film a été présenté à Marrakech, au FebioFest de Prague, ainsi qu'à Toronto. Partout, il a prouvé qu'une production européenne sur la France du XVIIème siècle peut encore plaire au jeune public. Beaucoup de ces jeunes fans font partie des admirateurs que l'acteur, spécialisé dans le théâtre shakespearien, s'est acquis en participant à la saga Harry Potter dans le rôle de l'énigmatique Professeur Severus Rogue. Le film sortira ces prochaines semaines dans plusieurs pays européens, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne.

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Cineuropa : Après votre premier film en tant que réalisateur, L'invitée de l'hiver, avec Emma Thompson, vous nous proposez avec Les Jardins du Roi un drame intimiste très différent, au-delà du fait que le personnage principal est une femme.
Alan Rickman : J'aime beaucoup diriger des femmes parce qu'elles ont généralement un grand sens de l'humour, ce qui est essentiel à tout bon interprète. Revenir à la réalisation a présenté de nombreux challenges, dans la mesure où ce film est très différent du premier. L'intrigue de Les Jardins du Roi est plus grandiloquente ; elle a requis plus de dispositifs techniques et visuel, y compris coordonner des équipes de figurants de plus de quatre-vingt personnes. C'est de cela que parle le film : d'une simple histoire d'amour autour de laquelle tout est compliqué. Le chaos n'a pas de sens s'il n'est pas compensé par un peu d'ordre, et vice versa. L'histoire de Sabine et du grand jardinier Le Nôtre (interprété par l'acteur belge Matthias Schoenaerts) est celle de deux personnes qui ont besoin de découvrir qui elles sont avant de s'unir.En tournant, cette fois, j'ai appris que la phase de pré-production était cruciale pour que tout avance bien ensuite, surtout quand on a à peine quarante jours de tournage et un budget limité pour un projet de ce genre.

Près de vingt ans se sont écoulés entre votre premier et votre deuxième film ?
La raison pour laquelle j'ai mis autant de temps, c'est qu'un réalisateur doit investir au moins un an et demi sur chaque projet, alors qu'en tant qu'acteur, on leur consacre à peine quelques mois.  Il est vrai aussi qu'en tant qu'acteur, on est responsable de tout ce qu'on fait dans le film, alors que quand on est derrière la caméra, on délègue à son équipe. J'aime bien impliquer mes acteurs quand je fais un film, leur demander leur avis, partager la responsabilité. C'est ainsi que j'aime qu'on me traite moi-même quand je fais l'acteur.

La dimension historique du film était-elle une difficulté de plus ?
Bien que Kate Winslet, la chef-op (Ellen Kuras) et moi-même nous soyons rendus dans les jardins de Versailles dans le cadre de notre préparation, la précision historique n'a pas été pour nous une obsession. D'ailleurs, un personnage de femme qui a une carrière n'est pas extrêmement plausible pour l'époque, mais cet anachronisme fait justement partie des intentions du film.

Pourquoi avez-vous décidé d'interpréter aussi le rôle du Roi Soleil, le symbole du luxe et de la sophistication de l'époque ?
Ce n'était pas mon intention de départ, car j'ai toujours pensé que quand on fait deux choses à la fois, on peut facilement baisser son niveau d'exigence de part et d'autre, mais il est clair que cela a permis à la production d'économiser une belle somme.

Quels sont vos critères, en tant qu'acteur, quand on vous propose des personnages ?
On ne peut pas toujours choisir, mais j'ai une relation très particulière avec les scénarios qu'on m'envoie. J'attends toujours que se produise une sorte d'alchimie que j'aurais du mal à bien décrire. Je viens de participer au jury du Festival de Marrakech, où j'ai dû jauger beaucoup de jeunes réalisateurs et tandis que je regardais leurs films, je me disais que je travaillerais volontiers avec une bonne partie d'entre eux. Je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de jeunes talents en activité, et que de temps en temps, c'est à nous les acteurs de faire notre devoir et d'apprendre à connaître les personnes qui sont derrière les textes que nous recevons.

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(Traduit de l'espagnol)

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